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Il ne rate aucune occasion pour confirmer son départ du pouvoir au terme de son 2ème mandat réglementaire. Dans une interview accordée à RFI et France 24 le 9 octobre 2023, le Président béninois, Patrice Talon, a répété qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2026.
Il va plus loin en brandissant le Benin comme un cas d’école. Puisque, la constitution ne prévoit que deux mandats pour toute une vie, quelles que soient les gesticulations et acrobaties juridiques.
« Est-ce que le Benin ne fait pas la différence depuis un moment ? Quand vous observez le Benin, vous ne voyez pas que ça se passe autrement ? Cette phrase-là, quelqu’un ne l’a jamais mise dans une constitution. Pourquoi vous ne reconnaissez pas l’importance d’une telle phrase qui règle le problème des constitutions nouvelles : compteur à zéro, troisième, quatrième, cinquième mandat ? Ça sera ainsi. Personne ne changera cela. En tout cas, ça ne sera pas moi, ni à mon initiative. Les Béninois tiennent beaucoup à la limitation des mandats», affirme Patrice Talon.
« Promis juré ? » – « tout à fait. Il ne peut en être autrement. ».Devant les députés le 23 décembre 2023, Talon n’a pas varié dans ses intentions. Mais l’opposition le soupçonne sérieusement de velléité de 3ème mandat. La profession de foi ne semble pas convaincre l’ancien Président Thomas Boni Yayi qui a solennellement déclaré à ses partisans le premier jour de l’an 2024 qu’il n’y aura « jamais, ni un troisième mandat, ni un troisième mandat déguisé au Bénin. La ruse et la
On se souvient à son arrivée au pouvoir en 2016, Patrice Talon avait promis de faire un mandat unique, même si la réforme de mandat unique de sept ans ne passait pas. A l’arrivée, il a ravalé ses crachats d’où l’extrême vigilance des Béninois face aux belles intentions du cotonnier.
Tout à côté immédiatement à l’Ouest, le compteur était déjà remis à zéro à travers la révision de la constitution adoptée par voie parlementaire le 9 mai 2019 au Togo. Bien que Gnassingbé Faure boucle ses 20 ans l’année prochaine, des sources crédibles avancent encore des velléités d’une nouvelle révision de la loi fondamentale. A quelles fins ?
Dans un pays où tout est à refaire, il vaudra mieux de se concentrer à relever les grands défis qui attendent. Les insatiables et aigrefins qui croient à l’éternité d’un pouvoir sur terre ont encore le temps au Togo, au Bénin et ailleurs pour réviser leur comportement vis-à-vis des sirènes qui s’ouvrent sur l’instabilité.
Honoré Adontui
Source : Lecorrecteur.tg