« Voulé-Frititi, Solitoki Esso et Fambaré Natchaba se sont opposés jusqu’au bout à la dissolution du RPT »
C’est encore une fois «La Lettre du Continent», très au parfum des secrets des Palais présidentiels en Afrique qui nous renseigne sur les péripéties de la dissolution du RPT et la création de l’UNIR (Union Nationale des Incompétents de la République, pardon, Union pour la République).
Selon donc notre confrère, la dissolution du parti cher à Eyadéma par son fils n’est pas passé comme une lettre à la poste, comme on a tenté de le faire croire à l’opinion. Si on s’en tient aux informations dignes de foi de nos confrères, Solitoki Esso, l’ ex Secrétaire général du parti défunt, celui-là même qui déclarait n’ être « Ni triste ni nostalgique » sur le très polluant républicoftogo.com au lendemain de la dissolution du parti, fait partie du trio infernal qui s’est opposé à la dissolution du RPT jusqu’ au bout. En plus de lui, les autres résistants sont l’infatigable Koffi Voulé-Frititi et le Président toiletté Fambara Ouattara Natchaba.
De toute évidence, ces vieux n’avaient plus la force de leur jeune âge ou le punch nécessaire pour s’opposer au projet du plus « Faure » des rejetons de Gnassingbé Eyadéma. Ils ont assisté la mort dans l’âme au second d’Eyadéma. Mais le plus inquiétant des révélations de la «Lettre du Continent» concerne l’avenir du nouveau parti de Faure Gnassingbé.Selon nos confrères, Faure Gnassingbé, le champion de la duplicité a donné mission au très controversé Alex Yotroféï Massina, grand tortionnaire impénitent devant l’Eternel, d’encadrer le fonctionnement du nouveau parti. De quoi faire froid au dos lorsqu’on se réfère au palmarès macabre de l’actuel DG de l’ ANR (Agence Nationale de Renseignement). Pour le moment nos confrères ne disent pas clairement de quel encadrement du fonctionnement du parti il s’agit. Mais une chose est certaine, il ne sera pas seul. Il sera secondé dans cette tâche ardue par le patron de la Documentation nationale, c’est à dire le Service des Passeports Aharh Ahawaré.
Rien d’étonnant puisque ces deux piliers des renseignements au Togo sont très, très proches d’une certaine Ingrid Ataféinam Awadé qui n’hésite pas à bourrer leurs comptes bancaires de centaines de millions des Impôts pour le travail de renseignements qu’ils font pour elle. Comme il fallait s’y attendre, Mme la première dame par défaut, qui s’est battue par tous les moyens pour la création du nouveau parti, s’est octroyé le poste des finances de l’UNIR.Avec un tel conglomérat de personnages tristement célèbres, l’UNIR de Faure Gnassingbé pourra battre le record macabre de l’UNIR de Hissen Habré au Tchad. Autant dire que le pire attend les Togolais.
Au-delà, ces révélations mettent en exergue la personnalité fourbe de Faure Gnassingbé qui s’était engagé à donner une suite favorable au rapport de la CNDH tout en ayant recours au principal accusé de ce rapport, le Colonel Massina Yotroféï pour encadrer le fonctionnement du nouveau parti. Voici en intégralité la révélation de nos confrères de La «Lettre du Continent». Lecture !
Faure tue le père… définitivement !
Après avoir mis l’armée et sa famille au pas, puis torpillé l’opposition, le président Faure Gnassingbé vient de solder l’héritage d’Eyadema-père avec la dissolution de l’historique Rassemblement du peuple togolais (RPT).
Mesure régulièrement annoncée depuis sa réélection très contestée en 2010, Faure Gnassingbé s’est résolu à dissoudre, le 14 avril, le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Le parti de son père Gnassingbé Eyadema aura régné quarante- trois ans sur le Togo. Le chef de l’Etat a lancé, le même jour, sa propre formation: l’Union pour la République (UNIR). Cette annonce a pris de court plusieurs barons du régime et anciens compagnons de route de l’ex-président décédé en 2005. Jusqu’au bout, le doyen des députés Koffi A. Voulé-Frititi, le Secrétaire général du RPT et actuel ministre de la Fonction publique, Solitoki Esso, mais aussi l’ancien président de l’Assemblée nationale, Fambaré Natchaba, ont tenté de faire échouer ce projet de dissolution. En vain.
C’est l’ancien Premier ministre Edem Kodjo qui a principalement inspiré la fin du parti historique. Devenu ministre conseiller du chef de l’Etat, celui-ci souhaite réunir au sein de la nouvelle formation présidentielle toutes les mouvances, tant politiques qu’associatives, ayant soutenu Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2010. Edem Kodjo travaille au palais avec un autre conseiller spécial, Gilbert Bawara. Tous deux ont planché sur ce projet en concertation avec l’homme fort du gouvernement, le ministre de l’Administration territoriale Pascal Bodjona, qui sert par ailleurs de missi dominici entre le président et l’opposition.
Les deux responsables des services secrets togolais -Yotrofeï Massina, DG de l’Agence nationale de renseignement (ANR), et Aharh Ahaware, patron de la Documentation nationale- ont par ailleurs pour mission d’encadrer le fonctionnement du nouveau parti constitué majoritairement des ex-cadres du RPT. L’organisation et les finances de l’UNIR seront gérées par l’incontournable DG des Impôts et intime du président togolais, Ingrid Awadé. (Source: La Lettre du Continent N°634 du 3 mai 2012)
lalternative-togo.com