Une vingtaine de jeunes filles revenues au bercail, après des années de calvaire au Liban étaient face ce jeudi aux professionnels des médias, rencontre au cours de laquelle, elles ont fait des témoignages très poignants.
La rencontre a été rendue possible, grâce au Pasteur Komi Edoh président du Mouvement Martin Luther King (MMLK), la voix des sans voix. La conférence s’est d’ailleurs déroulée dans son Eglise à Lomé.
Les journalistes ont écouté plusieurs témoignages de ces filles, psychologiquement abattues. Résumé, des filles ont été victimes de traitements dégradants et inhumains : bastonnades, injures, privation de liberté, sous-alimentation, torture morale etc…
Certaines filles n’ont pas su retenir leurs larmes durant les témoignages, les traces du calvaire vécu étant toujours visibles. D’autres sont revenues au bercail les mains vides – après plusieurs mois de travail – alors qu’elles devraient toucher au moins 85.500 F.CFA/mois.
« J’exhorte mes sœurs à ne pas s’aventurer sur ce terrain, car j’ai vécu un véritable calvaire. J’invite les autorités à venir en aide à nos sœurs qui sont encore au Liban », a lancé Akossiwa, à la fin de son témoignage.
Cette dernière avait quitté Lomé pour le Liban le 13 juillet 2013. Elle est rentrée au bercail le 1er juin dernier.
« Nous avons voulu vous présenter ces jeunes filles, afin que l’opinion nationale et internationale soient véritablement informées sur leurs conditions de vie et de travail au Liban », a souligné Komi Edoh (Photo).
« Nous avons l’intention de porter plainte contre ces réseaux qui sont à la base du trafic de nos sœurs », a-t-il précisé.
Selon certaines sources, plus de 1.500 togolaises travaillent dans des familles au Liban comme aide-ménagères et domestiques. Âgées entre 16 et 30 ans, elles sont pour la plupart de jeunes diplômées, tentées par l’aventure dans l’espoir de gagner leur vie. FIN
Abbée DJAGLO (Stagiaire) / Rédaction.
Savoir News