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Constitué il y a une dizaine de jours, le nouveau gouvernement fait face déjà à de nombreux défis. Gestion de la crise sanitaire qui s’accompagne d’une  crise économique, frustration des travailleurs qui se retrouvent dans une situation précaire, indignation des couches sociales vulnérables. Face à ces problèmes sociaux, le gouvernement semble apporter des solutions efficientes de gestion ; mais les dissensions demeurent. Alors que la rentrée scolaire est prévue pour le 02 novembre 2020, les enseignants volontaires, acteurs incontournables du système éducatif menacent.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, le nouveau ministre des enseignements primaires et secondaires, le Professeur  Dodzi KOKOROKO, fait savoir qu’il y’a eu des réaménagements dans le calendrier 2020-2021. Les élèves reprendront effectivement le chemin de l’école à partir du 02 novembre 2020. Cette date a été fixée après des discussions avec des syndicats d’enseignants. Crise sanitaire oblige, des mesures exceptionnelles sont prises pour assurer une année scolaire sans trouble.

Toutefois, les enseignants n’ont pas vraiment trouvé satisfaction à leurs revendications. Les enseignants volontaires en particulier ont été énormément affectés par la crise sanitaire. Ils sont au total 13.000 enseignants volontaires à intervenir dans l’enseignement primaire et secondaire pour répondre au problème d’insuffisance de personnel.

Des discussions ont tout de même eu lieu avec des responsables gouvernementaux et bien que cela augure une évolution positive de la situation, le doute plane. Certes, le dialogue n’est pas rompu, mais les enseignants volontaires craignent que les autorités ne demeurent sourdes à leurs revendications après une rentrée stable et apaisée.

Intervenant sur la radio Victoire FM, Florent Sondou, le président de l’association des enseignants volontaires a laissé entendre qu’il n’est pas exclu que les enseignants lancent une grève à la rentrée. « Aucun contact, aucune évolution jusqu’à ce jour. Depuis qu’on a déposé le préavis de grève pour cessation de travail, l’autorité ne nous a jamais contactés. Nos revendications n’étant pas satisfaites, nous maintenons notre mot d’ordre de grève » a-t-il affirmé.

Selon les nouvelles dispositions, la rentrée se fera en deux phases. Le 26 octobre 2020 pour la phase pédagogique et administrative et le 02 novembre sera la rentrée effective pour les élèves. Selon Florent Sondou, les enseignants volontaires seront à leur poste le 26 octobre. Mais si les choses n’évoluent pas jusqu’au 02 novembre, il fait savoir que la grève sera relancée.

Notons que les revendications des enseignants volontaires concernent entre autre, leur faible rémunération et leur statut précaire. Malgré les multiples discussions qu’il y’a eu par le passé, ces enseignants peinent toujours à vivre de leur métier.

Le Togo a connu des années scolaires secouées par de grosses vagues de contestations. L’année 2019-2020 a été plutôt apaisée en dépit des énormes perturbations liées à la pandémie de coronavirus. À travers les mesures exceptionnelles, le gouvernement espère mener à bien les tractations avec les enseignants pour que l’année scolaire à venir se déroule en toute sérénité et dans un climat apaisé.

Il faut rappeler que les dispositions particulières ont été prises il y’a quelques semaines pour une réussite de la nouvelle année scolaire. Citons les mesures de distanciation sociale impliquant une limitation  du nombre d’apprenants par classe à 30 élèves, la tenue des cours du lundi au samedi, le port du masque obligatoire, etc. Ces mesures nécessitent une restructuration et une organisation exceptionnelle. Il faudra fournir des efforts et d’énormes moyens pour les mettre en place.

Le nouveau gouvernement devra donc tout mettre en œuvre pour apporter des réponses satisfaisantes aux revendications des enseignants. Cela évitera aux nouvelles autorités de se confronter à une double crise. L’allure prise par le Professeur Dodzi Kokoroko depuis sa nomination laisse croire à une refondation de l’éducation au Togo, mission à laquelle il s’attache fermement.

Source : l’indépendant express

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