Le candidat déclaré à la présidentielle de 2015 par le Nouvel engagement togolais (NET), Gerry Taama, épouse la proposition faite mardi 23 décembre par le Groupe de médiation de voir les dispositions de l’article 59 de la Constitution sur la limitation des mandats présidentiels proposée par la proposition de loi introduite à l’Assemblée nationale, s’appliquer à compter du mandat qui court de 2010 à 2015.C’est ce qu’il a annoncé vendredi sur la radio Victoire FM par cette boutade : « quand vous avez le bras dans la bouche d’un crocodile, si vous ne pouvez pas l’assommez, il faut le caresser, le chatouiller pour qu’il ouvre la bouche et que vous puissiez enlever votre bras. L’assommer, c’est par les manifestations et les différentes pressions et le caresser, c’est la concession que l’opposition doit faire ».
Pour le président du NET, toute initiative qui permettrait d’avoir des élections équitables et transparentes, « est la bienvenue ».
La première question qu’on doit se poser aujourd’hui, selon lui, est celle de rapport de force. « Si au bout d’un certain moment on se rend compte que cette pression de la rue, ce rapport de force n’est pas forcément à notre avantage, il faut composer. Et si le sacrifice que nous acteurs politiques nous devons faire pour permettre d’avoir des élections équitables et pour donner des chances à l’opposition de gagner, il faut le faire. Parce que les deux tours seront fédérateurs et mobilisateurs », a-t-il ajouté.
« Si on ne fait pas les réformes aujourd’hui, c’est que la route est ouverte pour M. Faure Gnassingbé. Si on le fait en 2015, c’est le mandat de 2015-2020 qui sera concerné, ainsi de suite. Il faut donc faire un sacrifice », a-t-il prévenu.
La première réaction condamnant cette proposition faite par le Groupe de médiation pour l’adoption immédiate des réformes constitutionnelles et institutionnelles, un regroupement de six (6) organisations de la société civile.
Telli K.
source : afreepress