Sur la table de discussion avec la commission de la CEDEAO et les représentants des facilitateurs, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition a fait cas des ‘rafles’ et des ‘violences’ des forces de l’ordre dont font l’objet les populations dans certains quartiers périphériques de la capitale togolaise, Lomé.
Dans l’émission « D12 » de la radio Pyramide FM ce dimanche, Nador Awuku, vice-président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), parti politique membre de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, est largement revenu sur les cas qui inquiètent. Il a parlé d’un meunier, d’une femme enceinte et de deux hommes déposés à la prison civile de Lomé.
Selon lui, dans un quartier périphérique de Lomé, un meunier a été victime de ces rafles. Cet homme, à la fin de son travail journalier, s’est fait une belle pâte à 19 heures et est allé chercher une sauce chez la bonne dame d’à-côté pour l’accompagner. Mais ce soir-là, il ne pourra pas savourer sa pâte. Interpellé, c’est à la gendarmerie qu’il va se retrouver. Il fut libéré après trois jours.
Il a aussi touché du doigt une femme enceinte qui, ne retrouvant pas son enfant, est sortie de la maison et vociférait son nom. Elle a été interpellée par la gendarmerie et c’est dans ses locaux qu’elle va accoucher de son enfant.
« C’est une connaissance à moi, c’est une sœur. Pourquoi je viendrai ici raconter des histoires aux auditeurs ? », a-t-il indiqué.
Le plus inquiétant, a-t-il souligné, c’est particulièrement le cas de deux hommes qui sont à la prison civile de Lomé et qui, pour des raisons de santé, sont envoyés au cabanon. « L’un des deux a les testicules cassés parce qu’on l’a tellement piétiné, il est très souffrant et l’autre a tellement été tabassé qu’il n’y a pas de partie de son corps qui ne lui fait pas mal », a-t-il relevé.
La délégation de la coalition des 14 dit avoir présenté samedi dernier ces cas à la délégation de la CEDEAO et aux représentants des présidents facilitateurs. « Nous avons dit à la délégation de la CEDEAO que pour ces cas, on n’a pas besoin d’aller dans une salle de dialogue pour demander leur libération », a souligné le vice-président du CAR.
Une liste de 60 personnes a été remise au président ghanéen, Nana Akufo Addo, rappelle-t-il, pour que celui-ci veille à leur libération. « Ce qui nous surprend, c’est qu’on n’a pas encore libéré ces gens mais on en arrête encore chaque jour que Dieu fait », a-t-il souligné ajoutant qu’au Togo, le jeu politique ne doit pas s’arrêter aux manifestations, aux arrestations et au plaidoyer.
 
Global actu /
 

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