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Mort d’un 2e élève à Dapaong : Le parquet dément la thèse d’une mort brutale due à l’intervention de la police

Mort d’un 2e élève à Dapaong : Le parquet dément la thèse d’une mort brutale due à l’intervention de la police

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A l’étape actuelle de l’enquête et contrairement aux allégations des uns et des autres, il serait « tendancieux » d’imputer le décès de l’élève Douti Sinalengue à l’intervention des forces de sécurité, indique dans un communiqué rendu public jeudi, le Procureur de la République près du Tribunal de première instance de Dapaong, Abdoul Raouf Bagnah réagissant à l’information relayée par des médias togolais et internationaux et faisant état de la mort dans la matinée de mercredi, d’une seconde victime décédée au Centre hospitalier régional de Dapaong (600 km au nord de la ville de Lomé) des suites de violences physiques exercées par les forces de maintien de l’ordre sur sa personne le 15 avril dernier.

Le Procureur de République de la ville de Dapaong, aidé du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Hamadou Yacoubou Koumadjo, rejette la version fournie par la famille de la victime aux médias et faisant état d’un décès « consécutif à des coups reçus dans l’abdomen, au bas ventre et sur la tête par Douti Sinalengue de la part des éléments des forces de sécurité le jour des événements à Dapaong ». « Certains organes locaux et internationaux ont attribué la mort de l’élève Douti Sinalengue âgé de 22 ans à l’intervention des forces de sécurité à l’occasion des violentes manifestations du lundi 15 avril 2013 à Dapaong. Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dapaong tient en conséquence, à la lumière des éléments de l’enquête sur ces éléments, à faire la mise au point suivante. Il ressort des premiers éléments recueillis que tout comme ses camarades, l’élève Douti


Sinalengue avait pris part aux mouvements de rue enregistrés dans la journée du lundi 15 avril dans la ville de Dapaong. Aux environs de 19 heures, il a été reçu en consultations à la clinique Saint-Luc de Dapaong où il s’était plaint de fatigue générale. Après examen et soins par un infirmier d’État, il a regagné le domicile parental le même jour. Toutefois dans la nuit, il s’est plaint également de douleurs abdominales. Le mardi 16 avril, il fut alors à nouveau évacué par ses parents au CHR de la ville pour une meilleure prise en charge où il est reçu aux environs de 13 heures », mentionne le communiqué qui rapporte que ce jeune élève de 1ere A4 fut examiné au CHR de Dapaong par un chirurgien qui aurait décidé « après un rapide bilan d’une intervention dans la même nuit ». C’est en fin d’intervention, soutient M. Bagnah, que le patient a rendu l’âme sans pouvoir être réanimé. « Il est formellement établi selon les conclusions du médecin que l’intéressé ne portait pas de traces quelconques de coups. Il s’agissait plutôt d’une contusion de l’abdomen ayant entraîné une péritonite aigüe généralisée par perforation de l’intestin grêle », défend le Procureur près le Tribunal de Dapaong.

Dans un procès-verbal dressé par la police de cette localité et dont l’Agence Afreepress a obtenu copie, un infirmier d’État se présentant comme celui qui a admis l’élève à la clinique Saint-Luc de Dapaong rapporte cependant que le patient avait une « blessure au front » à lui causé lors des échauffourées du 15 avril.

Photo archives d’une manifestation d’élèves à Lomé.

Afreepress.