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PORTO NOVO — Le président béninois Boni Yayi, dont la réélection le 13 mars est contestée par son principal opposant, a prêté serment mercredi lors d’une cérémonie d’investiture en présence de plusieurs chefs d’Etat africains, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le dirigeant béninois, âgé de 58 ans, a promis dans un discours dans la capitale Porto Novo, de « mettre en place un gouvernement d’ouverture avec la création d’un poste de Premier ministre ».
« Je vais m’évertuer au cours de ce mandat, mon dernier quinquennat à la tête de notre pays, à une refondation de valeurs », a affirmé M. Yayi, dont la victoire à la présidentielle est rejetée par son principal adversaire Adrien Houngbédji qui accuse le pouvoir de fraude.
Selon les résultats officiels, le sortant a remporté environ 53% des suffrages face à M. Houngbédji (36%), un avocat de 69 ans qui tente d’accéder à la présidence depuis vingt ans. Ce dernier n’était pas présent à la cérémonie.
Les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, gabonais Ali Bongo Ondimba, sierra-léonais Ernest Koroma et
Boni Yayi, élu pour la première fois en 2006 sur un programme promettant notamment de lutter contre la corruption, a été éclaboussé en 2010 par un scandale concernant une escroquerie d’épargnants.
Evoquant cette affaire mercredi, il a promis le remboursement des Béninois floués.
« En ce qui concerne l’affaire ICC Services et consorts, nos concitoyens doivent être remboursés. Aucun fonds publics ne sera utilisé mais il s’agit de contraindre les bandits de grand chemin à payer leur dû », a-t-il assuré.
L' »affaire Madoff à la béninoise » a vu des milliers de Béninois ruinés dans le cadre d’une escroquerie semblable à celle qui a valu en 2009 150 ans de prison à l’Américain Bernard Madoff.
Boni Yayi a été accusé de complicité par l’opposition qui a dénoncé ses liens avec l’une des sociétés d’épargne impliquées.
Il a en outre indiqué prévoir de « revisiter la Constitution en essayant d’équilibrer les pouvoirs entre les institutions sans toucher à la limite d’âge » ni à la limitation à deux mandats présidentiels.
source: AFP