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Le choc et la consternation au Togo après l’attaque terroriste qui a fait huit morts dans le nord du pays le 11 mai 2022. Des hommes armés ont pris pour cible le poste de sécurité de Kpinkankandi, dans le canton de Kandjouaré à la frontière avec le Burkina Faso.
Toute la région des savanes demeure secouée par cette attaque violente et les populations sont consternées. Cet habitant de Kpinkankandi n’en revient toujours pas. En pleine nuit vers 2h, ce mercredi, il est réveillé par des hommes qui passent dans le village. Deux groupes traversent les concessions, l’un composé d’une vingtaine d’individus, l’autre d’une trentaine : « Ils étaient à pied, ils avaient laissé les motos à côté à peine à un kilomètre avant de traverser pour le Togo. Dans nos cours, ils passaient, mais ils n’ont rien dit aux civils. On est resté enfermé dans nos chambres. Les enfants pleuraient. On avait peur. »
Les coups de feu durent plusieurs heures. Les habitants apprennent le décès de huit soldats dans la journée. Un scénario inimaginable selon cet habitant d’une localité voisine, qui concède que la psychose commence à s’installer : « Nous avons la peur au ventre. Ces gens-là n’ont pas une tenue pour les distinguer. La population
Un habitant de Dapaong confirme que mercredi, bars, restaurants et tous les lieux de réjouissance ont vite baissé leurs rideaux à la nuit tombée. L’inquiétude doublée d’impuissance face à ce groupe d’individus suscite des interrogations, selon notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé. « Jusqu’à quand ? », lance un autre habitant malgré la patrouille renforcée des forces de défense et de sécurité.
Des paysans fuient
« C’est très difficile, très dramatique », confie un religieux. Selon lui, ces individus profitent de poches sur la frontière pour « nous attaquer » et de conclure : « les forces de sécurité ne peuvent malheureusement pas être partout sur la frontière. »
Dans les villages environnants, quelques paysans sous le choc de l’attaque fuient vers les collines. Ils évitent les pistes, disent-ils, de peur de tomber sur ces engins explosifs improvisés dont se servent plus souvent les terroristes.
Après l’appel du gouvernement aux populations à collaborer étroitement avec les forces de défense et sécurité, chefs de villages, notables et chefs religieux se concertent, confie un élu local. Ils sensibiliseront les populations à dénoncer tout individu suspect.
Rfi.fr