Abass Bonfoh et les siens pour « enterrer » le député de la Kozah et parachever le plan de neutralisation
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Remplacement de Kpatcha Gnassingbé à l’Assemblée nationale
C’est décidément la période des rentrées au Togo. Après la rentrée des classes lundi 03 octobre dernier, ce sont les députés à l’Assemblée nationale qui ont repris le chemin de l’Hémicycle le lendemain, pour le compte de la 2e session ordinaire de l’année, après plusieurs semaines de vacances. Les parlementaires auront, au cours des trois (03) mois que va durer cette session, à plancher sur plusieurs projets de loi, dont le principal est relatif au budget général de l’Etat, exercice 2012.
L’Assemblée nationale aura également à renouveler le mandat des membres de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh), à adopter la modification du Code des personnes et de la famille, la loi sur les communications électroniques, celle sur le Code des investissements au Togo, le texte relatif à la ratification de la Charte africaine de la démocratie, la loi sur l’extradition et l’entraide judiciaire en matière de trafic illicite des drogues ou encore la ratification de la 4ème Convention ACP-UE de Lomé. Cette session verra également l’Assemblée nationale procéder au remplacement de… Kpatcha Gnassingbé.
C’est bien de cela qu’il s’agit. Si depuis l’éclatement de l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat dans la nuit du 12 avril 2009 et l’arrestation 72 heures plus tard du député de la Kozah, Abass Bonfoh et les siens n’ont rien fait pour le sauver, aujourd’hui ils semblent prêts à parachever le plan de neutralisation de leur confrère élaboré par qui on sait. L’Assemblée nationale devra donc pourvoir le poste laissé partiellement vacant (sic) par le « Gros » depuis son arrestation le 15 avril 2009, et pour toujours avec sa condamnation le 15 septembre dernier à 20 ans de réclusion avec déchéance de ses droits civiques et confiscation générale de ses biens, dans cette affaire sans tête ni queue d’atteinte à la sûreté de l’Etat ; et le processus est déjà enclenché. Voilà qui doit paraître cynique aux yeux des imbus de justice. D’autant plus que Kpatcha Gnassingbé n’a bénéficié d’aucune solidarité et compassion de la part de ses confrères, et nommément de « Monsieur Zéro mort en 2005 ». Sans aucun euphémisme, on dira qu’il a été plutôt livré à ses détracteurs par la confrérie à laquelle il appartient, l’Assemblée nationale.
La solidarité est la meilleure vertu cultivée au sein de tout groupe. C’est même un devoir moral et tous les membres sont astreints à manifester ce sentiment à l’égard d’un collègue qui se retrouve en situation. Mais Kpatcha Gnassingbé n’en a pas bénéficié de la part de ses confrères de l’Assemblée nationale, surtout du groupe parlementaire Rpt, dont beaucoup lui sont pourtant redevables ! Il se fait qu’on se trouve dans la maison même où on légifère et il existe des dispositions légales à respecter pour arrêter un député. « Les députés et les sénateurs jouissent de l’immunité parlementaire…Sauf le cas de flagrant
Les droits du « Gros » ont été violés sur toute la ligne, en toute indifférence d’Abass Bonfoh. Mais aujourd’hui il est prêt à aider le « Leader nouveau » à procéder au remplacement de Kpatcha Gnassingbé. « Dieudonné » n’est-il compétent que dans le mal ? Ce compatriote lui, y croit dur comme fer. « Décidément Abass Bonfoh ne sait pas ce que c’est que l’honneur. Après avoir fait exclure injustement les députés Anc de l’Assemblée nationale, sur la base du faux, il veut maintenant aider les détracteurs de Kpatcha à parachever le plan de sa neutralisation, sans état d’âme… », regrette-t-il.
Tino Kossi
source : liberté hebdo togo