Le Collectif « Sauvons le Togo » a exigé ce dimanche, le « retrait immédiat et sans condition » de l’Assemblée nationale, des projets de loi relatifs au Code électoral et au découpage électoral, « unilatéralement élaborés par le Gouvernement de Faure Gnassingbé, en dépit des incessantes mises en gardes du Collectif ».
 
« Le Collectif +Sauvons le Togo+ a été informé, de sources proches de l’Assemblée Nationale, que cette dernière s’apprêtait à voter le vendredi, 11 mai 2012, les projets de loi (…). Aux dernières nouvelles, ce vote a été ajourné en toute dernière minute », souligne le Collectif « Sauvons le Togo », dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News.
 
Le gouvernement avait examiné et adopté le 30 avril dernier en Conseil des ministres, un avant-projet de loi organique portant de 81 à 91, le nombre de députés pour la prochaine législature. Quelques jours plutôt, l’exécutif avait adopté un avant-projet du code électoral. Les réformes introduites dans ces textes s’inscrivent dans le cadre des prochaines élections législatives prévues en octobre prochain. Les dernières législatives remontent à octobre 2007.
 
Le Collectif « Sauvons le Togo », tient à « rappeler que le projet de loi portant Code électoral et celui fixant le nombre de députés à l’Assemblée Nationale, n’ont aucune base consensuelle et constituent une énième violation de l’Accord Politique Global (APG), des dispositions pertinentes du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, adopté à Dakar le 21 décembre 2001(..) »
 
« Cette volonté manifeste et délibérée d’opérer un passage en force est la preuve indéniable que le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, n’a tiré aucune leçon du passé et n’a que faire des cinq cents (500) morts occasionnés par le triple coup de force militaire, constitutionnel et électoral qui l’a imposé au pouvoir en 2005 », souligne le Collectif.
 
Il « prend à témoin les populations togolaises et les partenaires en développement du Togo, du risque élevé de conflit post-électoral que fait courir le gouvernement à tout le peuple togolais qui ne demande tout simplement, pour la première fois dans l’histoire récente du processus de démocratisation de notre pays, que les élections soient organisées de façon démocratique et transparente, ainsi que la vérité des urnes ».
 
Le Collectif « rendra personnellement responsable le Chef de l’Etat des conséquences qui découleront de ce coup de force électoral. Il invite par conséquent le Gouvernement à la raison et à la sagesse, car le peuple togolais aspire à la paix ».
 
« Au cas où l’Assemblée Nationale passait outre, le Collectif +Sauvons le Togo+ lance un appel patriotique à toutes les forces vives de la nation à rester vigilantes et mobilisées, en se levant comme un seul homme pour défendre, de toutes leurs forces et par des actions de grandes envergures, la patrie en danger face à ce énième holdup électoral savamment orchestré par les ennemis de la démocratie », souligne le texte.
 
Ces deux projets de loi font couler beaucoup d’encre et de salives depuis quelques jours. Plusieurs partis politiques dont le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) de Me Dodji Apévon et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) de Jean Pierre Fabre sont montés au créneau pour « dénoncer et condamner le refus du gouvernement d’opérer sur une base consensuelle, les réformes ». FIN
 
Junior AUREL
 
savoirnews.net
 

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