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L’opposition togolaise « gagnerait à présenter un candidat unique dès le premier tour pour espérer impulser dans la population une dynamique populaire nécessaire à la victoire » à la présidentielle de 2015, « quel que soit le nombre de tours retenus pour le mode de scrutin », ont estimé un groupe de membres actifs et sympathisants du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition) résidant dans plusieurs pays, dans un document rendu public.

 

Il s’agit d’un +think-tank+ (réservoir d’idées) né aux lendemains des élections législatives de juillet dernier, baptisé +NETask+. Ce groupe de +réservoirs d’idées+ produit des réflexions ou rapports sur des sujets particuliers, sur demande du bureau directeur du NET. Ce document est le second rapport rendu public depuis sa création.

 

Selon les responsables du NET, l’identité des membres de ce groupe reste confidentielle.

 

Le document produit met l’accent sur deux éléments : le découpage ayant servi aux dernières élections législatives et les réformes pouvant faire l’objet du dialogue entre les acteurs politiques, et qui entrent en ligne de compte des élections à venir.

 

Le +think-tank+ du NET a envisagé le cadre de discussion, puis donné des pistes de réflexion sur le profil du candidat potentiel, qui entrait dans ce profil, de mêmes que les conditions exogènes utiles à la victoire de l’opposition.

 

« Il apparaît que si l’opposition veut se donner des chances de gagner (la présidentielle de 2015), il faut d’abord qu’elle se mette en ordre de bataille pour une démarche unitaire. Avec 28% de l’électorat pour le CST et 11% pour la coalition Arc-en-Ciel (lors des législatives dernières), il n’y a aucun scénario possible où une formation politique gagne les futures élections présidentielles toute seule », souligne le document.

 

« Toute personne qui tient un discours contraire ne peut être que dans une stratégie de faire gagner le président Faure Gnassingbé en 2015. La victoire ne tiendra même pas de l’union de l’opposition, mais à la motivation qu’elle suscitera au sein de la population. Une réserve de voix, environs 20% d’abstentionnistes depuis 2007, peut faire basculer le rapport de force, mais ces derniers n’iront voter pour l’opposition que s’ils croient qu’elle a une chance de l’emporter. Des candidatures multiples donneront sans aucun doute les mêmes résultats qu’en 2010, avec plus de 60% pour Faure Gnassingbé, et 35% pour l’opposition », souligne le document.

 

Selon ce groupe de réflexion du NET, « si les réformes constitutionnelles actaient le régime présidentiel avec un président et son vice-président, la formule d’une candidature bicéphale serait intéressante pour l’opposition, elle lui permettrait de présenter une paire complémentaire, qui pourra mieux rassurer toutes les couches de notre électorat ».

 

« Cependant, il ne suffira pas de présenter un front commun pour gagner.

 

Il faudra être en mesure de constituer un budget de campagne d’au moins un milliard, de commencer à communiquer autour du candidat de l’opposition au moins une année avant le début de la campagne, et enfin de mettre en place autour de cette personne une équipe technique spécialisée », avertit ce groupe de réflexion du NET, dirigé par Gerry Taama.

 

Porté sur les fonts baptismaux le 28 avril 2012, le NET est l’un des petits poucets de la scène politique togolaise. Membre de la Coalition Arc-en-ciel (regroupement de six partis politiques de l’opposition), le NET avait pris part sans succès, aux législatives du 25 juillet dernier. FIN

 

En Photo : Gerry Taama, le président du NET

 

Edem Etonam EKUE

 

Savoir News

 

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