gerry_31mai2013

 

« L’Alternance politique au Togo, enjeux et perspectives », c’est autour de ce thème que le Nouvel engagement togolais (NET) a commémoré jeudi la première année de sa création. Pour cette occasion, un exposé autour du thème retenu a été présenté par son président national, Gerry Taama (photo lors de la présentation de son exposé) en présence de représentants d’autres formations politiques. « L’alternance est inéluctable. Elle n’est plus une chimère, mais une réalité. Elle est à nos portes. Mais quand elle sera effective, serons-nous prêts ? », s’est interrogé cet ancien officier des Forces armées togolaises reconverti dans les d’affaires et la politique.
 
Pour celui-ci, les indicateurs pour le changement de personnes et de régime à la tête de l’État togolais sont « déjà réunis ». Cependant, s’est-il demandé, comment cette alternance est-elle conçue par les différents acteurs politiques et le peuple dans son ensemble ? Est-elle perçue comme un simple changement d’hommes au sommet de l’État, une refonte en profondeur du système de gouvernance du pays ? Pour le NET, l’alternance politique au Togo ne peut pas être qu’un renversement de courant politique. Il propose de changer les gens et les règles de gestion des affaires de l’État. Gerry Taama envisage l’alternance comme une « avancée des institutions de la République », ce qui, a-t-il dit, va « permettre à tout le monde d’avoir une égalité de chance ». « L’alternance est une lutte pour l’instauration de conditions permettant l’instauration de l’égalité des chances entre les personnes », a défendu l’homme.
 

Le Togo, un pays où l’alternance a été une réalité

 
Revenant sur l’histoire politique du Togo depuis les années 1950, le président national du NET a tenté de démontrer que le Togo était un pays où l’alternance a été une réalité vécue. Entre 1951 et 1958, plusieurs élections, selon l’orateur, ont eu lieu sur le territoire togolais et ont vu la victoire de plusieurs personnalités d’État. Entre 1963 et 1967, le Togo a également connu des alternances, mais violentes, a dit l’homme.
 
Celui-ci a également relevé quatre obstacles qui ont ralenti voire empêché l’obtention de cet idéal par les Togolais depuis un demi-siècle. Il s’agit selon lui, de « l’absence de volonté politique de réalisation de l’alternance », de « la question de l’armée », de « la question ethnique, tribaliste et régionaliste », de « la culture politique », et du « manque de confiance mutuelle ».
 
Pour finir, Gerry Taama pense que nul ne peut plus « s’éterniser au pouvoir » à l’heure actuelle au pouvoir, car, a-t-il défendu, la tendance en Afrique et dans le monde est au départ du pouvoir des gouvernants après une période donnée.
 
« L’union de l’opposition », voilà selon Gerry Taama, la stratégie qui pourrait permettre un rapide changement de régime au Togo. Si le mode de scrutin actuel est conservé (scrutin à un tour ou de liste) « l’union de l’opposition ne sera plus une option, mais elle devient la panacée », a-t-il conseillé.
 
Le NET a été lancé par un groupe de jeunes en avril 2012 à Lomé. Cette jeune formation politique a fait un passage éclair au sein de la Coalition Arc-en-ciel avant de se rétirer pour faire cavalier seul pour des raisons de convenances politiques.
 
afreepress
 

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