Jean Kissi, Secrétaire Général du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), pense que la crise sociopolitique reste et demeure d’actualité au Togo.

Reçu mercredi 29 juillet 2020 sur radio Victoire FM, l’opposant a dit tout le mal qu’il pense de l’opposition togolaise. Une opposition qui selon lui, a contribué à la persistance de la crise sociopolitique au Togo.

« L’opposition togolaise (nous tous) pèche dans la mission que le peuple lui a confiée », a-t-il indiqué, déplorant les coups-bas qui sont, selon lui, la marque déposée de cette opposition.

Face à la crise sociopolitique à laquelle s’est ajoutée une crise post-électorale, Jean Kissi met en garde et appelle le pouvoir de Lomé à prendre conscience du danger.

« Le pouvoir se comporte aujourd’hui comme s’il avait vaincu le peuple togolais. Après le 19 août 2017, le fait que l’opposition n’a eu aucun résultat, donne l’impression au camp du pouvoir d’être les grands gagnants. C’est vrai que quand on mène une lutte, et arrivé au sommet on tombe sans aucun résultat, le peuple est généralement découragé. Mais lorsque ce peuple va se réveiller encore, ce qui va se passer sera plus dur que ce qui s’est déjà passé. Et ça risque d’être l’ultime fois, donc c’est à ça que le pouvoir doit réfléchir », a-t-il prévenu.

Pour lui, ceux qui tiennent le pouvoir aujourd’hui doivent chercher à parvenir à un accord politique afin de sortir le pays de la crise, ceci dans le but d’éviter un autre soulèvement populaire qui plongerait encore le pays dans des difficultés.

« Il faut parvenir à ce que moi j’appelais toujours du vivant de Me Agboyibo, le “grand compromis national” », a-t-il dit ajoutant que ce n’est qu’avec un grand compromis national qu’on peut redresser le Togo.

L’invité a par ailleurs invité Faure Gnassingbé et son pouvoir à arrêter toutes les poursuites engagées contre Agbéyomé Kodjo qui, selon lui, ne fait que « revendiquer sa victoire lors de la dernière élection présidentielle ».

Il recommande en lieu et place, un règlement de la crise post-électorale par une dialogue politique avec la médiation de Mgr Nicodème Barrigah.

« Il faut qu’on engage un dialogue national pour déboucher sur un compromis national. Il faut qu’on sache que Dieu est à l’œuvre parce que ce problème arrive à un moment où le plus grand diplomate parmi les religieux togolais est archevêque de Lomé. Je veux parler de Mgr Nicodème Barrigah à qui l’État avait déjà confié des missions dans le sens de la réconciliation nationale », a-t-il exhorté.

Il a pour finir invité les militants et admirateurs de feu Me Yaovi Agboyibo, ainsi que l’ensemble des partis de l’opposition, à honorer sa mémoire comme « Père de la démocratie togolaise ».

source : Raphaël A./ afrepress

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