Révélée par le journal L’Alternative, l’affaire du PetroleGate a coûté au média et à son directeur de publication, Ferdinand Ayité, une condamnation par la justice togolaise à payer 6 millions de francs CFA. Les motifs de cette sentence sont la diffamation, la divulgation de fausses nouvelles et l’atteinte à l’honneur.

Au minimum, la publication de L’Alternative a permis à l’Inspection Générale des Finances (IGF) de diligenter un contrôle au sein de plusieurs structures dont le Comité de Suivi des Fluctuations des prix des Produits Pétroliers (CFSPPP). Le rapport de ce contrôle est maintenant disponible et des éléments rendus publics par la presse.

Après la publication des résultats de la mission, quelle suite la justice compte-t-elle donner à ce rapport qui produit des éléments allant dans le sens de l’agression des finances publiques comme le disait L’Alternative ? La Cour d’appel cassera-t-elle le jugement précédent ?

Même s’il s’agit d’une première étape de toutes les procédures susceptibles d’être enclenchées suite aux révélations du journal, le rapport de l’Inspection Générale des Finances relève de graves irrégularités dans la gestion des commandes des produits pétroliers.

L’une des recommandations de la mission est le remboursement des sommes que diverses personnalités ont perçues de manières irrégulières, ce qui correspond plus clairement à des détournements de fonds publics.

Au-delà de ces recommandations de la mission, est-il acceptable dans un pays doté de lois que les violences exercées sur les finances publiques laissent sans réaction l’institution judiciaire et l’Exécutif ?

C’est vrai qu’il faut souligner que depuis la révélation de cette affaire sur la place publique, l’Exécutif ne cesse de répéter qu’il n’est pas directement en charge de la commande des produits pétroliers. Comme pour dire, l’Etat n’est pas concerné par cette affaire ? Allons donc !

L’Etat peut-il se contenter de se comporter comme Ponce Pilate dans cette affaire qui concerne l’intérêt des Togolais ?

Le peuple est en attente de la suite que les autorités politiques et judicaires envisagent.

Gamesu

Nathaniel olympio

Président du parti des Togolais

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