Patrick-Spirlet-ambassadeurs-togo-08mai2013
 
« L’Union européenne a décidé de rester en dehors de l’organisation du processus électoral proprement dit, en attente d’une approche plus consensuelle (…) », a déclaré jeudi soir Patrick Spirlet, le chef de la Délégation de l’UE au Togo à l’occasion d’une réception offerte par ce dernier dans le cadre de la journée de l’Europe. Le gouvernement était représenté par le ministre d’Etat en charge des affaires étrangères Elliott Ohin.
 
Plusieurs autres ministres, ainsi que d’autres personnalités parmi lesquelles les ambassadeurs Nicolas Warnery de la France, Joseph Weiss d’Allemagne et Mme Khardiata Lo Ndiaye, Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo, étaient présents à la fête dans le jardin de la Délégation de l’UE.
 
Certains responsables de partis politiques de l’opposition dont Jean Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Maurice Dahuku Péré de l’ALLIANCE ont aussi participé à la fête. Léopold Gnininvi, l’ex-secrétaire général de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition) était aussi présent.
 
Après avoir rappelé le rôle que joue aujourd’hui l’Europe « partout dans le monde » dans certains « dossiers stratégiques », le chef de la délégation de l’UE au Togo s’est appesanti sur les relations entre le l’Union et le Togo, ainsi que le processus électoral en cours en vue des prochaines élections dont la date n’est pas encore connue.
 
Selon M.Spirlet, L’UE a décidé de « rester en dehors de l’organisation du processus électoral proprement dit, en attente d’une approche plus consensuelle, tout en poursuivant son accompagnement par l’observation électorale nationale et par toute activité favorisant l’esprit civique, les droits de l’Homme et la participation de toutes les forces vives du pays ».
 
« Nous suivrons néanmoins de très près, le processus en portant une attention particulière à la mise en œuvre de tous les garde-fous qui puissent renforcer la crédibilité et la transparence des opérations électorales clé », a-t-il souligné.
 
« Un autre débat sur la scène politique est également en cours sur la question des réformes constitutionnelles, débat qui a généré des frustrations importantes. Si certaines propositions ont été faites, si certains engagements ont été pris, l’essentiel est que le débat national qui doit les sous-tendre, puisse avoir lieu dès que possible », a-t-il indiqué M.Spirlet.
 
Pour le haut responsable européen, l’approche de l’UE est de « favoriser le dialogue et les mesures qui pourraient aider à résoudre la crise de confiance profonde qui mine le pays ».
 
« Certes, les tentatives de dialogues ont souvent avorté, certes les propositions sont parfois difficilement conciliables, mais nous ne voyons pas d’autre voie que ce dialogue, que l’engagement de tous les acteurs à favoriser l’apaisement, que le passage par des élections crédibles pour définir les rapports de force politiques, que l’engagement de tous, société civile, militants, défenseurs des droits de l’Homme, à œuvrer pour une Togo réconcilié », a-t-il martelé.
 
« Le Togo a un rôle important à jouer dans la sous-région, il a un potentiel de développement économique substantiel qui devrait lui permettre de répondre aux besoins d’une population encore trop touchée par la pauvreté. Mais, c’est seulement un Togo réconcilié avec lui-même et avec son histoire qui pourra répondre durablement » aux différents défis, a précisé M.Spirlet.
 
Pour le ministre togolais des affaires étrangères, les prochaines élections ne « dérogeront pas à la règle de transparence, de justice et d’équité ».
 
M.Ohin a invité le chef de la Délégation de l’UE au Togo à « rester le porte-voix » du Togo auprès de son Institution en vue d’accompagner davantage le gouvernement togolais qui s’est résolument engagé à parachever le processus de démocratisation, de réconciliation nationale et de consolidation de l’Etat de droit au Togo, dans un esprit de dialogue, d’ouverture et de consensus national ».
 
Les togolais se préparent à aller aux urnes pour les élections législatives et locales, mais pas encore de date pour ces scrutins.
 
Les « poids lourds » de l’opposition ont boycotté la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI, chargée d’organiser et de superviser ces élections) pour exiger un « dialogue franc et sincère » avant la tenue des élections.
 
Le recensement électoral démarré le 15 mars, s’est achevé le 30 avril dernier. Plus de 3 millions de personnes ont été enregistrées, selon des « statistiques provisoires » de la CENI. FIN
 
En Photo : Patrick Spirlet (au micro) lors de son discours ce 09 mai 2013
 
Junior AUREL
 
Savoir News
 
 

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