La grève annoncée depuis quelques jours par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour jeudi et vendredi est bel et bien maintenue, ont affirmé ce mercredi lors d’une conférence de presse les responsables de ladite Synergie. Ils étaient face aux professionnels des médias au Centre communautaire de Tokoin, a constaté l’Agence Savoir News.
« La grève est bel et bien maintenue pour les 4 et 5 avril, si le gouvernement n’ouvre pas de négociations de manière formelle et directe sur la plateforme de la Synergie », a déclaré Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT.
« Au niveau du corps médical, seuls les deux CHU (Sylvanus Olympio et Campus) vont fonctionner avec un strict service minimum. Les morgues seront fermées, ainsi que tous les autres centres de santé. A l’intérieur du pays, tous les Centres hospitaliers Préfectoraux (CHP), les Centres Médicaux Sociaux (CMS) et des Unités de Soins Périphériques (USP) seront fermés. Il n’y aura que les Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) qui seront ouverts par rapport aux services des urgences et des réanimations », a-t-il indiqué.
« Au niveau de l’éducation, les chapitres qui doivent être faits seront considérés comme exécutés (…) Nous invitons également tous nos camarades de l’administration générale à suivre le mouvement », a souligné M. Tsolenyanou, affirmant que des conducteurs de taxis-motos sont aussi solidaires de ce mouvement de grève.
« Les +zémidjans+ nous soutiennent également. Ils ont aussi décidé de ne pas travailler jusqu’à 10H GMT au moins », a-t-il fait remarquer.
« Nous demandons au gouvernement de faire en sorte que nous puissions nous éviter d’entrer en conflit larvé. Nous voudrions qu’on discute sur la plateforme de la STT, mais si cela n’est pas fait, nous prendrons nos décisions lundi prochain en Assemblée générale après les 48 heures de grève », a averti M. Tsolenyanou.
« Si dans la journée le gouvernement nous appelle et qu’il y a une négociation clairement ouverte avec les ministères concernés par les points qui figurent dans notre plateforme, nous appelerons notre base à une Assemblée générale pour décider de la suite à tenir », a-t-il ajouté.
L’une des principales revendications de la STT est le doublement de la valeur indiciaire. La STT avait déjà appelé à une grève de 72 heures les 4, 5 et 6 mars derniers, mouvement diversement suivi. Cette grève avait été surtout suivie dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les ministères (l’administration générale) et le secteur privé avaient normalement fonctionné.
Rappelons que la STT a été mise en place par certains syndicats au lendemain de la grève suspendue le 21 janvier dernier par les centrales syndicales, après le vote par l’Assemblée nationale du Statut général de la fonction publique.
Pour les responsables de la STT, les travailleurs avaient été floués par les responsables de ces centrales syndicales, qui ont levé un mot d’ordre de grève sans consulter la base.
La STT n’est pas reconnue par les autorités togolaises. FIN
savoirnews
En Photo : Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT devant des journalistes ce 03 avril 2013
Junior AUREL