Je ne sais pas si je suis le seul à établir ce constat ! Depuis que le président Emmanuel Macron, dans une cour magistrale au président Rwandais, Paul Kagame, a décidé de lui offrir sur un plateau d’or, le secrétariat général de l’organisation Internationale de la Francophonie, celle-ci ne se fait plus entendre sur aucune crise politique en Afrique. Des coups d’État se succèdent au Mali, au Tchad, en Guinée, au Burkina, rien comme réaction déterminante de la part de celle-ci.

Par contre, c’est le Président Rwandais en personne qui accorde une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique pour donner un avis parfaitement lucide sur ce fléau qui ronge désormais beaucoup de pays de l’espace francophone d’Afrique.

L’on constate en effet, que le président Rwandais, quoi que l’on dise, sait imposer respect et égard pour sa personne et son pays.

Voici un chef d’État qui, après avoir constaté certaines anormalités dans ses rapports avec la France, décide en une journée, de faire fermer l’ambassade de France au Kagali, fait déguerpir toutes les institutions françaises de ce pays, et change de langue officielle en adoptant l’anglais en lieu et place du français qui y était utilisée.

Puis, quelques années plus tard, c’est la France elle-même qui lui fait littéralement la cour, lui offre gracieusement son instrument précieux qu’est la Francophonie qu’il met désormais au pas et la dissocie des mesquineries dont elle se rendait complice lorsqu’il y’a une crise politique dans un pays membre, notamment en Afrique.

Que faut-il d’autre pour faire comprendre à nos dirigeants qu’ils doivent apprendre à se faire respecter et par ricochet, faire respecter leur pays et leurs peuples par les puissances occidentales ?

Paul Kagamé, militaire ayant hérité d’un pays décimé par un des génocides les plus atroces du 20ème siècle, ne donne-t-il pas assez de voie pour une telle audace dont l’issue est l’affranchissement.

Naturellement l’on comprend que pour oser une telle attitude, il faut soi-même avoir une vision pour son pays, disposer d’un charisme qui permet d’incarner réellement le pouvoir que l’on gère efficacement dans l’intérêt affirmé du peuple et avoir également l’habilité de nouer des partenariats constructifs avec d’autres puissants du monde.

Paul Kagamé a fait cela, le ciel pour autant ne lui est pas tombé sur la tête, au contraire, il a aujourd’hui les meilleures relations possibles avec la France et bien d’autres pays du nord pendant qu’il construit allègrement son pays qui suscite désormais admiration. Cela devrait, en toute logique, faire rêver non?

Luc Abaki

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