cari_congres_psr


« Le plus souvent, on se querelle pour vivre, pour se prouver qu’on existe, qu’on est encore capable de lutter, de tenir une idée, même folle » (Yvon Paré)
 
Depuis la parodie électorale du 25 avril 2015 qui a consacré la énième forfaiture de Faure Gnassingbé, les activités politiques sont en berne. Le congrès du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) a mobilisé un nombre important de formations politiques. De l’ANC à l’UNIR en passant le CAR, l’ADDI, la CDPA, le MCD, le NET, Santé du peuple, CLE, etc., une grande partie des partis était représentée. L’occasion était trop belle. Les partis de l’opposition en ont profité pour se régler les comptes.
 
Si les coups étaient massivement et violemment dirigés contre RPT/UNIR dont le représentant doit avoir le visage complètement amoché, la famille politique de l’opposition a aussi montré que la rancune est tenace en son sein. Les leaders ont démontré qu’ils sont de meilleurs ennemis en se donnant à cœur-joie des coups à la tribune.
 
C’était au président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre qu’a échu l’honneur de délivrer son message de soutien aux congressistes. Il a fait remarquer que la présidentielle du 25 avril 2015 consacre l’échec de l’alternance par les urnes, que le Togo demeure l’otage d’un clan qui s’accroche par tous les moyens au pouvoir et appelle les Togolais à prendre leur destin en mains. « Ni la médisance, ni les dénigrements, ni la défection, ni la trahison, ni la lassitude, ni l’abandon, ni la répression aveugle, ni les tentatives de déstabilisation d’où qu’elles viennent, ne doivent avoir raison de notre détermination à poursuivre le combat pour libérer le peuple togolais de l’imposture et de la dictature », a-t-il martelé.
 
Cette phrase, a priori anodine, a provoqué l’ire de ses camarades de lutte. Dans un discours improvisé avec des divagations qui ont suscité par moments des bourdonnements dans la salle, le président de Santé du peuple, Georges William Kouessan, est revenu sur les propos de Jean-Pierre Fabre notamment sur les mots « défection », « abandon » et a estimé que quand on est leader, on doit tenir des propos rassembleurs.
 
Sur sa lancée, le président de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) a, à son tour, tancé le leader de l’ANC. Prof Aimé Gogué estime que quand on est dans un groupe et qu’on enregistre des défections autour de soi, on doit pouvoir se remettre en cause, se poser des questions. Le président du NET, Gerry Taama, lui, renvoie les responsables de CAP 2015 dans les cordes. Il s’est insurgé contre les jérémiades et cette position de victimisation qui consiste à ressasser chaque fois qu’on a volé les élections. Se présentant comme un ancien militaire aguerri au combat corps à corps, il dit avoir appris dans l’armée que si l’adversaire est trop fort, il faut retourner sa propre force contre lui pour le battre. Sauf que dans les faits, Gerry Taama n’a pas su utiliser cette technique guerrière lors du scrutin du 25 avril et s’est fait écraser comme une vermine. (ha ! ha ! ha!)
 
Ennemi public N°1 de l’ANC, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ne s’est pas non plus privé d’allumer les responsables de ce parti. Ces moments ont été une bouffée d’oxygène pour le représentant d’UNIR. Il s’est dit heureux de savoir que les leaders politiques de l’opposition ont saisi l’occasion de ce congrès pour laver leurs linges sales et a souhaité que cette occasion soit le renouveau pour l’opposition.
 
Source : [21/12/2015] Médard Amétépé, Liberté / 27avril.com
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here