Il ne se passe plus de jour où l’on ne parle de la nouvelle formation politique qu’entend mettre en place Faure Gnassingbé pour se couper du cordon ombilical du Rassemblement du peuple togolais qui a été depuis 2005, la formation politique qui lui a permis, par deux fois de suite, de s’asseoir sur le fauteuil présidentiel.
Même si l’opération paraît aujourd’hui des plus difficiles qui soient, nombreux sont les analystes qui soutiennent que le point de non retour a été franchi et que Faure Gnassingbé ira jusqu’au bout de sa logique de liquider le parti de son père pour s’en offrir un, à lui tout seul. Selon des sources proches du dossier, le nom et les emblèmes du parti appelé à succéder au Rpt dans les cœurs des militants de l’ancien parti unique va être connu d’ici peu. Ceux-ci soutiennent que les tenants du pouvoir actuel ne sauraient se payer le luxe de faire durer le suspense car le temps presse et les élections législatives et locales sonnent à nos portes. C’est dans cette logique qu’une note confidentielle, qui circulerait entre les mains des fondateurs de la nouvelle formation mentionne le mois de janvier comme celui où aura probablement lieu le tout premier congrès du parti du « Fils de la nation ». Mais pour les observateurs, le nouveau parti héritera certainement des infrastructures du Rpt.
On se rappelle qu’il y a quelques semaines, des émissaires de Faure Gnassingbé avaient été envoyés à l’intérieur du pays en vue de convaincre les populations du bien-fondé de la disparition du parti du père pour faire de la place à celui du fils. Il faut donc croire en ceux qui soutiennent que Faure Gnassingbé n’ira plus à aucune élection au Togo sous la bannière du Rpt.
Mais où se situera la ligne de démarcation entre le Rpt et ce nouveau parti ?
C’est la question que se posent nombre de Togolais. Va-t-on faire du neuf avec du vieux en reconduisant dans les appareils de cette nouvelle formation, les personnes dont la vue révolte les Togolais ? On s’interroge.
O. A.
source : groupe liberté hebdo togo
