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Depuis quelques jours, la presse signale la mort par bastonnade d’une fillette de neuf (9) ans dans un centre de prière de la ville de Notsé, plus précisément dans le quartier de Kpové. Selon les journaux, la fillette soupçonnée de sorcellerie par sa “marâtre”, aurait été bastonnée à mort par celle-ci, pasteur du centre en question au cours d’une séance d’exorcisme.
 
« Faux », rétorque le commissaire du poste de police de Notsé. « Le centre de prière de la dame Pasteur ne se trouve pas à KPOVE, la scène s’est bien produite mais pas un vendredi, ce n’est pas la brigade de la gendarmerie de Notsé qui a diligenté les enquêtes, aucune autorité juridique de Notsé n’a tenté d’étouffer l’affaire et aussi, ce n’est pas Madame le pasteur qui a frappé l’enfant, elle était absente lors de l’acte », a-t-il confié à la presse.
 
Tout se déroule au centre de prière de HOREB le lundi 22 septembre 2014, dans le quartier Naolo, à 5 kilomètres de Notsé, juste après le poste de douane de cette localité.
 
« Aux environs de huit heures, le nommé AMEBE Kossi âgé de 25 ans, assistant du pasteur Mme Abalo a appelé la fille pour lui poser des questions suite à des accusations de sorcellerie. Et, il semblerait qu’il posait énormément de questions auxquelles l’enfant ne répondait pas. Ce qui a poussé AMEBE Kossi à conduir l’enfant dans une chambre fermée pour lui faire dire la vérité en la fouettant. C’est une dame du centre plus âgée qui est intervenue après avoir été alertée par les cris de la fillette. La dame réussit donc à sauver la fillette qui était ensuite sortie s’asseoir dehors ».
 
Trois (3) heures plus tard, la propriétaire des lieux revient et trouve l’enfant sur place. Elle lui demande de savoir ce qui n’allait pas. Selon le commissaire de police de Notsè, la fillette lui a répondu qu’elle avait mal au ventre. Au lieu de la conduire à l’hôpital, elle a demandé qu’on lui donne à manger.
 
Quant au mari de la pasteur qui se trouve être le père de la fillette, le commissaire reconnaît qu’il a été relâché après avoir été brièvement interpellé.
 
« Il n’était pas là au moment des faits mais aussi, il était le premier à saisir les proches des faits et personne du centre n’a signalé que c’est sur son ordre que sa fille a été frappée. Il est revenu quand sa fille était déjà morte», rapporte le commissaire.
 
A.G.
 

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