Des menaces de mort dont feraient l’objet certains journalistes ne sont que de « montages scandaleux et d’affabulations grotesques », a indiqué jeudi soir, un communiqué du ministre de la sécurité, le colonel Gnama Latta, rendu public.L’Association « SOS Journalistes en danger » avait déjà attiré le 25 juillet, lors d’une conférence de presse, l’attention de l’opinion publique sur des alertes ces derniers jours, qui viseraient à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes.Cette Association avait fait état d’une lettre adressée à certains organes et à certains journalistes dans laquelle des complots viseraient à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes
« jugés très critiques » vis-à-vis du pouvoir en place. »Ces informations citent l’Agence Nationale de renseignements », avait précisé « SOS Journalistes en danger ».
Dans un communiqué lu sur les médias d’Etat jeudi soir, le ministre de la sécurité a dénoncé des « attaques systématiques » dont fait l’objet depuis quelques mois l’ANR par « voie de presse dans le cadre d’une campagne savamment orchestrée ».
« Ces attaques ont franchi le seuil de l’intolérable il y a quelques jours avec la diffusion d’une liste fictive de journalistes qui feraient, selon ces auteurs, anonymes, l’objet de menace de toute sorte et dont la vie serait en danger », souligne le communiqué.
« Le ministère de la sécurité et de la protection civile a qui incombe la responsabilité d’assurer la protection des personnes et des biens sans exclusive sur toute l’étendue du territoire national, s’est saisi avec diligence de cette affaire. Mais, après vérification, il est apparu qu’il ne s’agit que de montages scandaleux et d’affabulations grotesques », poursuit le texte.
« Face à cette situation, il est de mon devoir de rappeler toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays au sens des responsabilités, à l’honnêteté et au civisme », précise le Colonel Gnama Latta.
« Je tiens à réaffirmer que l’Agence Nationale de Renseignements s’acquitte scrupuleusement de sa mission dans le cadre de ses attributions qui sont clairement définies par les textes et dans le strict respect des procédures en vigueur dans notre pays », ajoute le communiqué.
L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) ont de leur côté indiqué mardi dernier lors d’une conférence de presse, avoir saisi la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour « l’ouverture d’un dossier ».
Par ailleurs, « SOS Journalistes en danger » a appelé à une marche samedi à travers les rues de Lomé.
Source:Savoir News