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© togoactualite – La crise au sein du Comité d’action pour le renouveau (CAR) est en train de franchir une étape de non retour en témoigne les réactions des deux principaux acteurs de cette crise à savoir le président d’honneur Me Yawovi Madji Agboyibo et le président exécutif Me Apévon Dodji Paul. Comme en 2010, pour l’UFC, le CAR aussi a sa crise. Elle conduira certainement le parti à une scission comme cela avait été le cas de l’UFC car la volonté d’en découdre des uns et des autres est très forte.
 
Il faudra une grande dose de ruse au Bélier noir de Kouvé pour sauver l’ouvrage de ses mains au risque de voir son parti « des déshérités » péricliter au creux de la vague comme cela avait été le cas d’une UFC devenue l’ombre d’elle-même. Les divergences sont criardes en ce moment qu’il est impossible de rallier les deux bords. Puisque Me Agboyibo et son camp ont préféré laver le linge sale en public au moment ou le camp d’en face faisait pour taire la crise. En effet, c’est M. Dagban Sylvain réputé proche de l’ancien président de la CNDH qui sur les médias a alerté l’opinion sur la crise interne du parti.
 
Mais si le très réservé Me Apévon réussit à rompre le silence, c’est dire que la crise est si profonde. Et la lettre du président fondateur reportant sine die le congrès du parti a été de trop, elle est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
 
Il n’en fallait pas plus pour que Me Apevon d’accuser l’ancien bâtonnier d’être responsable de la crise : « Je suis très peiné par la tournure que vous venez de donner à la crise que traverse notre parti, crise dont vous êtes entièrement à l’origine », écrit-il en réponse à la correspondance de Me Agboyibo. Plus loin, le président en exercice accuse son prédécesseur de manipulation des militants et de l’opinion ainsi qu’une dénaturation des faits.
 
Alors qu’on accuse l’ancien premier ministre de vouloir reprendre la tête du parti dans l’optique d’y imposer son fils dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020, celui-ci a démenti cette information estimant que ce sont les militants qui le sollicite pour le redressement du parti.
 
Or sa démarche est viciée car dans l’organigramme du parti, nulle part il n’existe le titre de président fondateur. Et si un juriste utilise des méthodes hors la loi pour tenter de revenir au sommet du parti c’est dire qu’il est mis en minorité au sein de son parti et ça Me Agboyibo sait qu’en dehors de quelques lèse bottes son come back est suicidaire pour la démocratie. Lui qui son retrait de la scène politique avait été apprécié comme une leçon à la vieille classe politique qui devra passer la main à la relève.
 
« Je voudrais pour finir vous faire observer que si nous sommes réellement de vrais démocrates, comme nous l’avons toujours clamé, nous devons œuvrer pour que la grave crise que traverse le parti et qui n’est pas en réalité une crise d’orientation mais créée artificiellement, soit résolue par un respect scrupuleux des textes dont nous nous sommes dotés ».
 
Etant donné que les deux parties ont décidé de laver le linge sale en public, il appartient donc aux sages du parti de chercher à colmater les brèches tout en interdisant des déclarations publiques des uns et des autres pour voir si on peut encore sauver ce qui reste à sauver.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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