21 policiers, 13 gendarmes et plusieurs civils ont été blessés lors des dernières manifestations du Collectif « Sauvons le Togo », indique un dernier bilan du gouvernement.
Ce bilan a été dressé lors du conseil des ministres tenu vendredi à Lomé sous la présidence du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Quelque 35 manifestants ont été interpellés par la police dont 6 mineurs relâchés et 22 par la gendarmerie, a indiqué Séléagodji Ahoomey-Zunu, le ministre du commercer, affirmant que « tous ces manifestants interpellés ont été surpris soit en train de racketter des passants, soit en train de commettre des actes de vandalisme ».
Les revendications du Collectif « ont débouché sur des actes de violences qui ne font pas honneur au pays », a-t-il souligné.
« Ces violences se sont soldées par des destructions de biens publics et privés, des voies de fait et agressions exercées volontairement contre de paisibles citoyens. Le siège du parti UFC a été cassé par les manifestants (…) », a ajouté le ministre.
Le chef de l’Etat a présenté ses « compassions à l’ensemble des blessés » et « ses excuses à l’Eglise catholique dont la paroisse d’Amoutivé a souffert des gaz lancés (…) », a précisé M.Ahoomey-Zunu.
Selon le bilan dressé mercredi dernier par le Collectif « Sauvons le Togo », au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves et 78 personnes interpellées.
Ce Collectif « exige notamment le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ».
Les législatives sont normalement prévues pour le mois d’octobre.
Vendredi, la France a condamné les « violences » et appelé au « dialogue constant dans le respect de tous ».
Junior AUREL
savoirnews.net