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C’est une femme qui a tiré sur Anselme Sinandaré, révèle Abass Kaboua


Les meetings du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) se suivent sans jamais se ressembler, tant dans les objectifs au vu de l’actualité politique et sociale que dans les thèmes abordés. Partie du Foyer Pie XII, la foule de sympathisants, jamais fatiguée par la multiplicité des marches de protestation, a échoué dans le sable à la Place du Changement en face de l’hôtel Ibis.

L’absence de certains responsables n’a en rien entamé la ferveur habituelle que connaît ce regroupement de partis politiques et d’associations depuis sa création il y a plus d’un an. Suite aux tragiques événements qu’a connus la ville de Dapaong, l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) a, par la voix d’un de ses responsables, invité le peuple à poursuivre la lutte contre l’oppression car, estime-t-il, la victoire est proche. Il a assuré que le sang du jeune Anselme Sinandare ne coulera pas inutilement. « La mort d’Anselme signe le décès d’Unir à Dapaong ; ils seront empêtrés dans sa mort », a-t-il affirmé.

M. Raphaël Biaou Tchalla du PSR, dans une charge frontale, a invité le peuple à surpasser la peur qui l’a de tout temps animé en donnant l’exemple de Dapaong. « Les gens de Dapaong ont montré la voie. Les forces de l’ordre sont venues, mais elles sont reparties à pieds ». Le représentant du PSR a lancé un avertissement aux autorités pour qu’elles relaxent les interpelés dans les incendies de Lomé et Kara, faute de quoi les jeunes feront le pied de grue devant les locaux de la Gendarmerie avant la date du 27 avril prochain.

Mme Dovi Amouzou, membre de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), est revenue sur l’exigence de la relaxe pure et simple des membres de l’opposition illégalement maintenus en détention. Elle a donné le 27 avril comme jour de sortie des femmes dans leur tenue de damnation. Mme Amouzou n’a pas passé sous silence la lutte citoyenne que mènent les membres de la Synergie pour un lendemain meilleur du fonctionnaire togolais.

Toujours égal à lui-même, Abbas Kaboua, président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), « confirme que Faure n’aime pas les Togolais », preuve en est la répression violente des manifestations d’élèves à Dapaong. Au sujet des déclarations du docteur David Ekoudé Ihou, M. Kaboua s’est demandé pourquoi il avait fui le pays et pourquoi il produisait de faux certificats médicaux à des patients. Il a retracé le fil du décès de Tavio Amorin et les conditions dans lesquelles ce docteur avait mobilisé deux ambulances pour transporter un seul corps et comment des traces de coups de couteau ont été retrouvées dans l’abdomen de Tavio. Au sujet de Patrick Spirlet, M. Kaboua s’est plaint du fait qu’il n’accomplit pas ses fonctions de manière diligente. S’agissant du recensement, il a dévoilé que ce sont 4 millions de cartes qui ont été commandées par le ministre Gilbert Bawara et sa troupe, moyennant une commission conséquente, raison pour laquelle l’homme rechigne à reconnaître que l’opposition a raison dans ses revendications. Et d’après un jeu de calcul simple, si une carte couterait au moins 1.000 FCFA, ce sont plus de 4 milliards qui ont été mobilisés pour cet achat, contre une commission représentant le quart de la commande. Autre sujet évoqué, le jugement inique rendu dans le procès sur les communications surfacturées des opérateurs ; il a rassuré qu’il sera remis sur le tapis pour un nouveau procès.

Selon les informations données par M. Kaboua, c’est une femme qui aurait ouvert le feu sur le jeune Anselme Sinandare à Dapaong. Elle aurait enlevé le chien de sécurité alors qu’elle dégainait et n’aurait pas eu le temps de pointer son pistolet vers le ciel avant que les coups ne partent. Le jeune Anselme qui était sur la trajectoire de l’arme de cette femme, a alors été atteint mortellement. Il dit soutenir la décision des enseignants qui exigeraient la mise aux arrêts de la coupable avant la reprise des cours. Du point de vue du président du MRC, ni Barack Obama, ni François Hollande n’ont encore reçu Faure Gnassingbé, contrairement à ses pairs de la région parce qu’il a accédé au pouvoir par un coup d’Etat. A l’attention du Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu, Abbas Kaboua affirme qu’ « il y a cinq ans, il ne pouvait pas élever sa fille ; aujourd’hui je vous dis que c’est un incompétent chronique comme celui qui l’a mis là-bas ». Et pour illustrer la guerre ouverte qui règne au sein du parti Unir, il informe le peuple que dans la Kozah, 47 candidatures se sont déclarées pour pourvoir à 6 postes de députation dont 3 titulaires et 3 suppléants. A Sotouboua, ce sont 21 candidatures pour 3 postes.

Me Isabelle Ameganvi y est aussi allée de son avertissement à l’attention des autorités au sujet des interpellés dans l’affaire des incendies. Les gymnastiques de Gilbert Bawara tendant à embobiner la communauté internationale au sujet des inculpations de Jean-Pierre Fabre et Abbas Kaboua, ont été décrites avec forces détails. Elle est revenue sur les élections législatives de 2007 et comment l’actuel Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu avait foulé le droit aux pieds en faisant sortir des délégués d’Isabelle Ameganvi des bureaux de vote à Kpele, sans aucun respect des règles de la CENI du moment. Toutes ces informations pour inviter les uns et les autres à ouvrir les yeux et à redoubler de vigilance afin que ces forfaitures ne se répètent plus.

Godson K.

Liberté Togo

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