L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keita, décédé dimanche dernier dès suites de maladie, a reçu vendredi son hommage d’adieu à Bamako.

Aucun chef d’État n’était présent à cette cérémonie, probablement à cause de l’immense embargo décrété le 09 janvier dernier par ses anciens collègues et amis contre son pays le Mali. Ainsi, pendant que le président IBK est mort, son peuple se meurt par l’action pernicieuse de ses pairs d’hier qui, peut-être par amitié pour lui et pour le venger du fait qu’il a été renversé par une révolution populaire conclue par ce qui est appelé “coup d’État” en Afrique, ont décidé de l’étouffement systématique de ce peuple audacieux.

Alors une question se pose! Si IBK était encore vivant, aurait-il été heureux de l’enfer que font vivre ses amis d’hier à son peuple à cause de sa perte de pouvoir ? Rien n’est vraiment moins sûr, car quel que soit l’attachement particulier qu’un dirigeant peut avoir pour son fauteuil, il lui arrive des effluves de lucidité qui lui rappellent sa responsabilité vis-à-vis de ses mandants que constituent les citoyens.

Ainsi par simple hommage à la mémoire d’IBK, il convient pour les chefs d’État de la CEDEAO, de songer, le plus vite, à renoncer à leurs soi-disant sanctions aussi illégales qu’inhumaines infligées cruellement au peuple malien.

Car si son histoire, en tant qu’acteur de la vie a ainsi pris tristement fin, celle du peuple et du pays Mali doit pouvoir continuer. Et plus celle-ci se construit avec des faits intéressants, moins l’on se souviendra de ses manquements qui ont fait basculer ce pays dans l’instabilité qu’il connait aujourd’hui à plusieurs égards…

Luc Abaki

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