ufc012412
 
Qu’est-ce qui fait courir tant l’Union des Forces de Changement (UFC) et son Président Gilchrist Olympio ? Nombre d’observateurs se posent cette question dans la mesure où, malgré la réticence des partenaires à accompagner financièrement le Togo aux prochaines législatives, le parti « jaune » continue de sillonner le pays pour solliciter la faveur des populations pour ces élections. Au moment où les commerçants des grands marchés de Kara et de Lomé ont encore les larmes aux yeux et cherchent des secours, où les leaders de l’opposition sont traqués jusque dans leur dernier retranchement, arbitrairement arrêtés et jetés en prison comme de vulgaires bandits, où la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) controversée peine à arrêter une date pour ce scrutin, l’UFC ne trouve rien à faire que de crier sur tous les toits que tout est rose. Ainsi, elle s’est mise en précampagne.
 
Ceux qui se demandent encore si l’Ufc est un parti de l’opposition ou du pouvoir doivent se faire une opinion claire. Tout porte à croire que le malheur de l’opposition fait le bonheur de ce parti qui peine aujourd’hui à mobiliser une centaine de personnes lors de ses meetings. On y prierait sans doute que l’opposition boycotte ces élections pour qu’avec le régime dont l’UFC est devenue la béquille, ils se partagent les sièges à l’Assemblée nationale. En tout cas, il lui sera difficile de voir ce vœu exaucé, quand on sait que pour le CST, les élections n’auront lieu que lorsqu’il y aura un large consensus autour de la composition de la CENI, après, bien sûr, les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Cela frise d’ailleurs le ridicule lorsque les responsables de l’UFC se disent prêts pour aller aux élections, alors que le pouvoir RPT/UNIR ne sait pas quand aura lieu le scrutin, puisqu’il est sur le point d’être reporté pour des soucis de financement. Les partenaires ne semblent pas prêts à cautionner un simulacre d’élection. Seule l’UFC se bouscule et gesticule, car elle connaît son sort lorsque les forces démocratiques vont se jeter dans la bataille.
 
La mobilisation de toutes les couches sociales et des forces vives de la nation au chevet des victimes des incendies ne semble rien dire au parti « jaune ». L’essentiel, c’est d’aller à des élections aux issues incertaines. Mais qui l’Ufc va-t-elle représenter à l’Assemblée nationale ? On ne peut que laisser le soin à Gilchrist Olympio et les siens de répondre à cette interrogation.
 
K. I.
 
lalternative-togo
 
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here