gilchrist02juillet2013


A l’Union des forces de changement (UFC), les remous post-électorales se règlent par des exclusions. Comme en 2010, au lendemain de la présidentielle, l’UFC est de nouveau traversée par une crise. L’ancien ministre Dimon Oré, et les anciens députés Nicodème Habia, Tsimessé Gbeya, et Théophile Adjagba viennent de faire les frais. Ils ont été purement et simplement exclus du parti par le bureau directeur réunit en session extraordinaire sous la présidence du président national du parti Gilchrist Olympio. Il leur est reproché de « nuire et de ternir l’image du parti au sein de l’opinion et sur les médias ».
 
Comme en 2010, l’accord UFC-RPT-UNIR ou du moins le volet qui porte sur l’entré du parti au gouvernement est la pomme de discorde. Les exclus étaient opposés à la reconduction de l’expérience gouvernementale après la débâcle électorale et sans un bilan de cet accord.
 
Mais pour ceux qui soutiennent la position contraire, les frondeurs sont des aigris qui ont enfreint aux statuts du parti. En lieu et place d’un débat interne, les inconditionnels de « Détia » ont une fois encore décidé de laver leur linge sale en public.
 
La question qui se pose actuellement est de savoir si le parti de l’ancien opposant historique avec deux crises majeures en l’espace de trois ans pourra survivre aussi longtemps sur l’échiquier politique. Surtout qu’au lendemain des législatives, le parti a perdu du terrain se retrouvant avec 3 députés contre 27 dans la précédente législature.
 
L’autre question sera quel avenir politique pour les exclus ? Vont-ils, comme en 2010 avec les Fabre, former leur propre parti politique ou vont-ils rallier une formation existante sur l’échiquier politique ?
Si en 2010, l’exclusion de Jean Pierre Fabre, Patrick Lawson, Isabelle Ameganvi et Mme Sokpoli et autres a conduit à la création de l’ANC qui s’est imposée sur l’échiquier. La reprise de l’initiative serait suicidaire car aucun des exclus n’est doté de personnalité charismatique d’envergure nationale susceptible de drainer des foules à moins d’aller agrandir le lot de micro-partis.
Un rapprochement avec leurs anciens collègues de l’UFC devenus aujourd’hui ANC est peu probable même « si en politique on ne dit jamais ».
 
Toutefois l’ancien élu de l’Avé, Nicodème Habia, dans une récente interview accordée à une radio de la place laissait entrevoir l’hypothèse qu’il soutiendrait tout candidat de l’alternance. Fabre s’entend ? Toujours est-il que les susceptibilités entre les deux groupes sont grandes. On se rappelle que Habia et Oré étaient les deux rescapés de l’UFC qui étaient très durs envers leurs anciens camarades. Alors vont rebondir politiquement ces exclus ?
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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