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Plusieurs responsables des syndicats des enseignants ont rencontré dimanche dans l’après-midi, le ministre des Enseignements primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Esso Magnim Solitoki, a appris l’Agence Afreepress auprès d’Akéta Abalo , membre du SYNPET.

Les discussions ont essentiellement porté au cours de cette rencontre sur la menace que profèrent les syndicats de l’enseignement de boycotter la reprise des classes ce lundi. Les enseignants exigent qu’un certain nombre de conditions soient réunies avant cette reprise. « Le préalable, était de garantir un certain nombre de sécurités autour des enseignants. Nous voudrions qu’on présente publiquement les personnes qui ont commis les crimes à Dapaong. Le ministre nous a annoncé que ces personnes sont déjà en détention. Nous avons aussi demandé que les drapeaux soient mis en berne, qu’une période de deuil national soit décidée. Les enseignants ont dit qu’ils ne reprendront pas les cours si la lumière n’est pas faite sur ces crimes. Au Togo, même lorsqu’on coupe des câbles de Togotélecom, les présumés coupables sont présentés au peuple. Nous avons signifié au ministre que nous attendrons que les présumés coupables soient présentés au peuple togolais avant de reprendre les cours », a rapporté M. Akéta.

Pour Nadou Lawson coordinatrice de la Synergie des travailleurs du Togo (STT), les enseignants seraient dans un « état d’esprit d’insécurité et de non-sérénité » qui ne leur permettrait pas de vaquer aux cours dès lundi. « Que l’ont nous dise les noms de ceux qui ont commis les crimes à Dapaong », a martelé celle-ci. En second lieu, la STT demande au gouvernement que tout soit fait pour ne pas faire des retenues sur le salaire des enseignants grévistes afin que ceux-ci puissent reprendre les cours qui n’ont pas été faits. Cette synergie exige des autorités de faire cesser « les menaces » qui sont faites, selon elle, contre des grévistes. « Des menaces ont été envoyées à certains enseignants, d’autres ont été affectés arbitrairement, d’autres encore ont été dessaisis de leurs postes. Nous voulons que ces personnes puissent rentrer dans leurs droits », insiste toujours Nadou Lawson.

La même exigence est présentée par Dr Gilbert Tsolenyanu qui veut que « la lumière sur le meurtre des enfants soit faite ». L’homme avoue ne pas comprendre l’attitude du gouvernement qui a décidé de la réouverture des écoles. « La STT exige que ces personnes soient identifiées, présentées au peuple togolais et punies conformément à la rigueur de la loi. Nous prenons acte de la réouverture des écoles, mais nous considérons que ni les parents d’élèves que nous sommes, ni les enseignants, ni même la synergie ne peuvent aucunement envoyer leurs enfants pour reprendre les cours tant qu’on n’aura pas présenté et nommé les principaux responsables de cette forfaiture. Nous ne voudrions pas que ces crimes restent impunis. Le fait que ces crimes ne soient pas encore élucidés n’est pas de nature à permettre la reprise des cours », a martelé le jeune médecin.

Le 15 avril dernier, plusieurs élèves et écoliers de la ville de Dapaong avaient été blessés alors qu’ils manifestaient pour le retour de leurs enseignants à leurs postes. Deux élèves perdront la vie dans les incidents qui ont éclaté entre la police et les manifestants.

Olivier A.

afreepress

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