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En portant sur les fonts baptismaux à la hussarde le parti UNIR, le 14 avril 2012 à Atakpamé avec un congrès constitutif au pas de charge, Faure Gnassingbé et ses nouveaux amis n’avaient d’autres objectifs que de pousser dehors la vieille garde au profit de la nouvelle. Un an après la création de ce parti et à la veille des législatives du 21 juillet prochain, l’occasion a été donnée d’écarter pour de bon une nouvelle vague, même si certains vieux crocodiles du marigot nauséabond ont encore réussi à passer entre les mailles du filet.
 
L’ultime occasion pour valider la liste du parti a été la réunion tenue le mardi dernier à la place des fêtes de la nouvelle Présidence où certains ont vécu en live leur mise à l’écart. Les amis de Faure Gnassingbé, ceux qui ont fait main basse sur les richesses du pays depuis plus de 8 ans, se sont taillé une bonne place pour la prochaine compétition, à la grande colère des recalés et certains de leurs partisans. C’est à Sotouboua que le mécontentement a été publiquement manifesté par les populations avec barricades, pneus enflammés et occupation pendant des heures de la Nationale N°1, pour protester contre le choix de certains candidats. Selon des sources proches du parti, depuis l’officialisation de la liste, les remous se font entendre? et il y a des risques que d’autres localités emboîtent le pas aux militants UNIR de Sotouboua.
 
Dans la ville de Kara où on tient par tous les moyens à effacer les traces d’un certain Kpatcha Gnassingbé, c’est un général à la retraite, oncle d’une certaine puissante dame, Président du comité olympique togolais avec un âge très avancé qui prend la tête de la liste au nom du parti au pouvoir. Un choix qui suscite déjà des commentaires plus ou moins hostiles.
 
La mise à l’écart du magnat de Womé, l’actuel Président de la FTF, Gabriel Améyi, loin d’être une surprise au regard de l’inimitié que sa personne suscite au sein du pouvoir, entraîne aussi de vives réactions? tout comme le rejet de la candidature de l’« Oncle national » Sylvestre Mensah, à qui le neveu, pour le calmer, aurait promis appeler à d’autres fonctions. Une certaine « Dame » co-gestionnaire du pays –suivez les regards- aurait juré il y a de cela deux ans qu’elle ferait tout pour barrer la route à l’ « Oncle » à Agou après l’avoir prié de vider sa maison à la Caisse à Lomé dans un délai de trois jours pour un crime de lèse-majesté (sic) que nous n’avons pas besoin d’étaler ici. Pour le tout puissant magnat de Womé, plus dure est la chute et on imagine l’état dans lequel il se trouverait actuellement. Sa mise à l’écart le rend plus que jamais vulnérable vis-à-vis de ses détracteurs, en commençant par le sommet de l’Etat lui-même où on n’a jamais abandonné l’idée de le mettre au gnouf, et ensuite des banques qui sont à ses trousses pour les prêts non remboursés.
 
De toute évidence, l’impréparation de ce scrutin qu’on tient à organiser par tous les moyens, malgré les appels au dialogue, touche aussi le parti UNIR de Faure Gnassingbé dont les candidats, ou certains, sont loin de faire l’unanimité auprès de leurs militants. Outre Sotouboua, les populations de Badou, Binah, Bassar, etc. ne sont pas sur la même longueur d’ondes que le choix du parti.
 
Pourquoi malgré cette situation explosive de tous les côtés, on tient par tous les moyens à tenir ce scrutin le 21 juillet prochain, surtout que rien, absolument rien ne presse depuis que le mandat de l’actuelle Assemblée nationale est arrivé à expiration depuis plus d’un an ? Les Guinéens après des mois de tension ont finalement trouvé un terrain d’entente. La classe politique togolaise devra s’en expirer pour éviter des lendemains incertains à ce pays, comme le dit Mgr Nicodème Barrigah dans sa dernière interview au journal français catholique La Croix.
 
Ferdi-Nando
 
source : L’Alternative Togo
 

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