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Dapaong, Niamtougou, Kanté, Badou, le Togo est entrain de prendre petitement feu. Pour un oui ou un non les populations manifestent avec mécontentement et violence leur ras le bol vis-à-vis du régime de Faure Gnassingbé.
 
Ce n’est pas la sérénité dans la ville de Dapaong depuis l’assassinat des élèves Anselme Sinandaré et Douti Sinaleng. Des élèves pour qui des voix s’élèvent pour que les auteurs de ces assassinats soient punis conformément aux lois de la République.
 
Niamtougou a connu de violentes échauffourées car les populations ont exigé la libération du professeur Epiphane Tadona enfermé à Kara pour avoir eu le toupet d’aller au service alors même que Faure Gnassingbé devrait passer et que toute la ville doit cesser de tourner au nom du prince. Ces violences se sont déroulées à coups de machettes, résultats de nombreux blessés de part et d’autres, dont une trentaine du côté des forces de sécurité sans oublier d’importants dégâts matériels.
 
A Badou, de jeunes manifestant ont érigé le drapeau ghanéen à l’entrée de la ville soutenant que le gouvernement ne les considère pas comme des togolais et les a laissé à la merci de tout, tout cela après avoir séquestré de longues heures durant, le président du conseil qui aurait détourné avec deux de ses collègues 63 millions de francs CFA et malgré les dénonciations, ces individus continuent de se pavaner en toute impunité.
 
A Kanté la gendarmerie et la douane sont brulées par de jeunes manifestants qui exigent que les forces de sécurité leur rendent un nigérian de l’ethnie ibo soupçonné d’être l’assassin d’une jeune fille retrouvée sans vie.
 
A Lomé la capitale depuis la mort en détention dans des conditions floues, d’Etienne Yakanou, militant de l’ANC, embastillé innocemment dans cette ténébreuse affaire d’incendies, l’émoi et la colère assaillent les populations. En tout cas le pays retient son souffle, car telle une cocotte minute le Togo est entrain de bouillir.
 
C’est dans cette ambiance de vive tension que La synergie des travailleurs du Togo, lance une grève de 48H la semaine prochaine dénonçant la mauvaise foi du gouvernement pour ses promesses non tenues , malgré les grenades lacrymogènes, les étudiants sont toujours dans la rue réclamant de meilleures conditions d’études, le collectif sauvons le Togo et la coalition arc en ciel ne décolèrent pas. Trois manifestations turbo la semaine prochaine pour exiger la libération des détenus dans l’affaire des incendies, sans oublié la manifestation des femmes torse nus en rouge et noir munies de l’isop et d’autres plantes ce samedi pour un cérémonial devant la gendarmerie, elles ont crié haro sur les enquêteurs tortionnaires de la République, un haro de malédiction sur le pouvoir de Faure Gnassingbé.
 
Le mouvement martin Luther King pour sa part vient d’appeler pour le 30 mai prochain à une manifestation devant le ministère des mines pour protester contre la hausse des factures d’électricité.
 
Sans oublier que malgré que des innocents croupissent en prison pour cause d’incendies le feu est présent sur le territoire. Tout ceci saupoudré par les révélations du prophète Esai qui ont pris un ton de colère depuis hier. Ce prophète persiste que ce sont les personnalités de l’Etat qui ont mis le feu aux marchés et qu’elles feraient mieux de se dévoiler au risque de mourir de façon atroce.
 
L’atmosphère demeure explosive et même si le pouvoir fait montre d’un semblant de sérénité en restant campé sur l’organisation d’une élection déjà chaotique, la panique est lisible dans le camp de Faure Gnassingbé où des ministres cachent difficilement leur désarroi dans les émissions radio-télé la plupart ont également renforcé leur sécurité autour de leur domicile notamment le ministre de l’enseignement supérieur octave Nicoué Bhroom .
 
Toutes les couches sont en ébullition et pendant ce temps Faure Gnassingbé continuent sans vergogne ses pérégrinations à travers le monde avec des cargaisons de maitresses sans aucun résultat pour les togolais et aux dos des pauvres contribuables. Jusqu’à quand le numéro 1 togolais va-t-il tenir ? Peut il faire fasse à ce ras le bol qui se généralise ? Les jours et semaines à venir nous édifieront.
 
Fabbi Kouassi
 
 

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