La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé une conférence de presse samedi 1er juin dernier au cours de laquelle elle a fait le point sur la révision des listes électorales qui s’est déroulée du 16 au 19 mai dernier. Elle a aussi donné une idée du nombre de candidats en lice pour les élections locales du 30 juin prochain
D’abord sur le sujet de la révision électorale, on note qu’il y a eu 277 469 nouvelles inscriptions et 58 141 transferts et duplicata. Le travail de dédoublonnage a permis de relever 42 885 doublons et de consolider le fichier provisoirement à 3 423 639 sur le plan national.
Les listes sont actuellement affichées dans les centres pour des vérifications ouvrant la phase du contentieux.

« Le nombre des électeurs actuellement inscrits peut diminuer en raison du contentieux sur l’inscription des listes électorale provisoires. Cette opération débouchera sur l’édition des listes électorales définitives », a précisé le président de la CENI, Tchambakou Ayassor.

La CENI a enregistré 643 listes de candidats présentées par 18 partis politiques, 4 regroupements de partis politiques ainsi que 96 listes d’indépendants. Ce qui fait un total de 11. 447 candidats provisoirement en lice. La Cour suprême devrait diffuser les listes définitives.

Tous ces candidats sont à la conquête des 1527 sièges de Conseillers municipaux en jeu et qui devraient élire, à leur tour, les 117 maires ainsi que leurs adjoints.

Dans les détails, la CENI indique que la Région Maritime a enregistré le plus grand nombre de dossiers avec 5566 candidats pour 476 sièges à pouvoir. Plus encore, la commune de Golfe 7 (Aflao Sagbado) bat le record en candidature avec les 18 enregistrées comprenant 432 candidats.

Plusieurs partis politiques sont dans la course, à savoir : UNIR, UFC, ANC, CPP, CLE, NET, MPDD, MRC, PDS, PDP, Santé du peuple, UNT, MED. En ce qui concerne les regroupements de partis, il s’agit de la C14, de la Coalition rénovée, des alliances PSR-ADDI et PSR-ANC.

Les raisons d’une révision bâclée connues

Au regard de la faible mobilisation lors du recensement d’octobre 2018 et les chiffres de 3,5 millions avancés comme étant les Togolais enregistrés, on est en droit aujourd’hui de s’interroger sur les chiffres de la révision des quatre jours.

Selon le principe d’enrôlement d’électeurs en lien avec le recensement général de la population et de l’habitat, la base de calculs statistiques est la moyenne démographique électorale, c’est-à-dire 50% de la population globale ajoutée à 10% de la base électorale des majeurs. Si les résultats d’un recensement électoral dépassent ces chiffres, il est clair que les fichiers sont gonflés avec de fraudes massives. En clair, si la population togolaise est de 7 millions d’habitants, aucun recensement électoral ne peut dépasser 3 millions 800 mille électeurs. Des chiffres qui devraient être largement dépassés si la révision s’était normalement déroulée.

C’est justement pour cacher ces réalités que les pannes de groupe électrogène, la lenteur des kits, le refus de donner une période conséquente pour un bon recensement ont été constatés.
Seulement 277.469 inscrits en quatre jours de révision paraissent surréalistes. Le grand risque que court le Togo est une nouvelle déflagration étant donné que la veille citoyenne sera plus accrue.

Il s’agit d’une élection à la base et il y a plus de gens concernés et impliqués au premier chef. Beaucoup seront plus enclins à défendre leur vote. La vigilance est à tous les niveaux. Des élections locales bâclées sont une porte ouverte sur l’impossible réconciliation au Togo.

source : Le Correcteur

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here