On en sait un peu plus sur les rencontres que les responsables de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition ont eues avec le Groupe des 5. Pour les ambassadeurs de France, d’Allemagne, des Etats-Unis, de l’Union européenne (UE) et du système des Nations Unies (SNU) au Togo, la crise que traverse le Togo trouverait une issue dans les élections.
Les diplomates ont donc fait face à un refus catégorique de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition selon laquelle la crise actuelle ne peut avoir pour issue les élections sans que les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales ne soient opérées. L’information a été donnée ce lundi sur la radio Nana FM par Nathaniel Olympio, le président par intérim du Parti des Togolais.
« Lorsque les ambassadeurs nous ont fortement recommandé d’aller aux élections pour résoudre la crise, nous leur avons à plusieurs reprises dit que les élections ne sont pas la solution qui sortirait le Togo de cette crise », a déclaré M. Olympio.
Pour lui, les conditions ne sont pas remplies pour que la coalition des 14 se prête au jeu électoral qui serait pipé d’avance. Et aucun parti des 14 n’est prêt à se lancer dans cette démarche.
« Je ne suis pas certain qu’un parti de la coalition puisse sortir du schéma que nous avons établi, pour aller aux élections ou à ce fameux référendum dans les conditions actuelles sans les réformes, sans la révision du cadre électoral, sans que les institutions de la République ne soient remises dans un état de fonctionnement démocratique, sans que le cadre électoral ne permette la transparence et la sincérité des résultats », a-t-il souligné.
Si l’un des 14 le fait, a-t-il ajouté, c’est à ses risques et périls. « Si aujourd’hui, un parti de la coalition décide d’aller à ces élections, ce serait extrêmement grave pour ce parti. Si la coalition ne dit rien, les populations auront beaucoup de choses à dire », a-t-il précisé.
Au parti des Togolais, on est certain qu’à ce jour, il n’y a pas d’élément qui puisse permettre d’imaginer un seul instant qu’un parti de la coalition serait en train de faire de ‘petits calculs d’ordre électoral’.
La preuve, selon lui, c’est que depuis que les 14 ont décidé de ne pas envoyer des représentants à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cette consigne est respectée à la lettre.
Le président du Parti des Togolais est aussi largement revenu sur le contexte actuel des manifestations, avec en toile de fond, la levée des interdictions qui planaient entre-temps sur ces manifestations pour cause de dialogue.
« Nous avons concédé au facilitateur de suspendre les manifestations ; aujourd’hui, nous le payons très amèrement. Ce qui est encore plus grave, c’est que le régime s’accroche à cet engagement moral pour chercher à priver les Togolais de leur droit constitutionnel », regrette M. OLympio.
A en croire M. Olympio, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise n’est pas à la croisée des chemins, comme le pensent certains. Elle est plutôt en train de faire son bilan d’étape pour proposer à la population togolaise une porte de sortie. « Nous repensons la manière dont nous allons nous adresser aux populations pour orienter la lutter et terminer ce combat », a-t-il laissé entendre.
 
Global actu / http://globalactu.com/index.php/politique/item/1334-le-groupe-des-5-recommande-les-elections-a-la-coalition-des-14-qui-dit-non
 

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