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Le Collectif sauvons le Togo (Cst) continue les manifestations de rue pour exiger une fois encore la libération de leurs militants arrêtés dans l’affaire d’incendie des marchés. Le quartier Agoè a servi de point de chute.

 

Ils étaient encore des milliers de Togolais à battre le pavé le samedi dernier pour exiger la libération des militants du cst détenus dans l’affaire d’incendie des marchés de Lomé et de Kara, le dédommagement des commerçants, l’annulation de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les responsables et militants du cst. Voilà les motifs qui sous tendent les manifestations du cst le samedi dernier.

 

La marche a débuté au carrefour GTA avec une grande mobilisation des militants du cst tout en orange, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Exigeons l’organisation des élections locales », « Exigeons l’application immédiate des recommandations de la CVJR », « Exigeons la libération de tous les détenus politiques», « Femmes Togolaises courages »,entre autre cette longue file de milliers des militants du cst dans laquelle on pouvait distinguer certains responsables de partis politiques a sillonné le quartier d’Agbalepedo et la nouvelle cour d’appel de Lomé avant de chuter sur le terrain de l’EPP Agoé.

 

Tour à tour les leaders du cst se sont succédés sur le podium pour s’adresser aux manifestants. C’est Fréderick Abass Kaboua qui ouvre le bal en rappelant l’importance de ces manifestations. Il est revenu sur le budget de 2014.Pour lui pas question de fléchir. « Nous sommes engagés dans une lutte et nous irons jusqu’au bout »a-t-il déclaré.

 

Alphonse Kpogo le secrétaire général de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral(ADDI) s’est également exprimé sur la loi de finances de 2014 en indiquant qu’il ya beaucoup de zones d’ombres dans le budget et a exhorté les Togolais à sortir en grand nombre le samedi prochain.

 

Quand au coordinateur du cst Zeus Ajavon, parlant des incendies des grands marchés du Togo il affirme que : «Ce sont les cerveaux (commanditaires, Ndlr) qui sont pointés du doigt. On se prépare pour dénoncer ceux qui ont agit (exécutants, Ndlr)».

 

Très attendu, le président de l’ANC Jean Pierre Fabre a dénoncé la mauvaise foi et les « manœuvres dilatoires »du pouvoir, à l’instar des propos de Gilbert Bawara, pour renvoyer aux calendes grecques les élections locales. Pour lui l’essentiel est de maintenir la mobilisation et faire pression sur le pouvoir pour la tenue de cette élection locale.

 

On peut affirmer sans aucune exagération que c’est la quasi-totalité des populations d’Agoé ainsi que celle des villages environnants qui ont accueilli, dans la joie et l’allégresse les responsables du cst. Cela témoigne sans doute de la détermination des populations d’Agoé à œuvrer pour le changement. Le rendez-vous est pris pour le samedi prochain au même point de départ.

 

Robert Avotor.

 

ActuExpress N° 275 du 17 décembre 203