DECLARATION
A l’issue de la perquisition qui a eu lieu au siège de l’ANC le samedi 26 janvier 2013, dans le cadre de l’enquête sur les incendies des marchés de Kara et de Lomé, le Procureur de la République a cru devoir rendre public un communiqué aux termes duquel il affirme que « des explosifs », ont été découverts.
Pour le Procureur, ce qu’il appelle explosifs « constituerait une partie de ceux utilisés pour incendier le grand marché de Lomé. »
Le Procureur a également indiqué dans son communiqué que « les opérations se sont déroulées en présence du Président national de l’ANC ainsi que de son vice-président.» et qu’elles ont « permis de retrouver sur place, 12 cocktails molotovs cassés. »
Je voudrais réfuter énergiquement toutes les affirmations du Procureur de la république.
Je n’étais pas sur les lieux quand ce que le Procureur appelle explosif ou cocktails molotovs ou cocktail molotovs cassés a été trouvé. Je suis arrivé après le meeting du FRAC/CST, avec le 1er Vice président lorsqu’il ne restait qu’à perquisitionner dans le bureau du secrétaire administratif.
Ce qui a été retrouvé n’est à mon sens, ni des explosifs, ni des cocktails molotov, mais des tessons de bouteille, des bouts de fil et des clous. Le parti ne connait ni l’existence ni l’origine de ces objets.
Pour nous, c’est en vain que l’on rechercherait un lien entre ces objets et les incendies du marché de Lomé. Il n’existe aucun lien entre ces objets et les incendies. Tout ceci fait partie des manœuvres de diversion en cours, visant à détourner l’attention des populations, des vrais auteurs et commanditaires des incendies en cause. Les incohérences contenues dans les déclarations des jeunes instrumentalisés pour incriminer l’opposition sont manifestes. Ces incohérences n’échappent à personne et mettent à nu les montages grossiers du régime.
Les populations attendent qu’une enquête internationale indépendante soit diligentée pour déterminer les origines des incendies ainsi que leurs auteurs. Car de nombreuses questions restent à élucider, parmi lesquels :
- Comment l’incendie du marché de Lomé a-t-elle pu être allumée malgré la présence de vigiles à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment. Et que sont devenus ces vigiles ?
A supposer que des incendiaires aient voulu utiliser des bouteilles de cocktail molotov, - comment ces bouteilles ont-elles pu venir à bout des grilles et des vitres que les pompiers ont dû défoncer à coups de bélier avant d’intervenir ?
Nous réitérons notre compassion et notre solidarité aux victimes, qui savent notre attachement à la prospérité de leurs affaires.
Nous réaffirmons que nous n’avons rien à voir avec ces incendies. Nous dénonçons et condamnons fermement les allégations disséminées sournoisement à l’encontre de responsables et militants de l’opposition. Nous demeurons convaincus que seule une enquête internationale indépendante permettra de faire toute la lumière sur les incendies des marchés. Nous exigeons cette enquête internationale indépendante. Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes abusivement et arbitrairement arrêtées dans cette affaires, à Lomé et dans les villes de l’intérieur du pays.
Fait à Lomé, le 27 janvier 21013
Pour L’ANC,
Le Président,
Jean-Pierre Fabre
Il est évident que l’on tente de chercher les poux sur un crâne rasé en croyant pouvoir par ce moyen, discréditer et affaiblir aux yeux de ces femmes qui les ont toujours soutenus des adversaires politiques qui pensent qu’il serait bon, pour qu’ils y ait des élections justes et crédibles, de faire d’abord aboutir les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
En tout cas, le mensonge se lève tôt mais la vérité finit toujours par le rattraper et le dépasser.