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Après la levée du mot d’ordre de grève lancé par l’ensemble des centrales syndicales les 21 et 22 janvier derniers, les travailleurs du Togo reviennent à la charge et menacent d’appeler la base à un nouveau mot d’ordre de grève pour les 4, 5 et 6 mars prochains. L’information a été rendue publique jeudi par Dr Gilbert Tsolenyanou, président de la Synergie des travailleurs du Togo (STT), une synergie née en janvier dernier pour « reprendre la lutte », après ce que les travailleurs appellent « l’échec des centrales syndicales » qui ont accepté de lever le mot d’ordre sur demande du gouvernement.
 
Les principales réclamations de la synergie pilotée par Gilbert Tsolenyanou tiennent en une dizaine de points. « Nous voulons une augmentation conséquente sur nos salaires ce qui veut dire qu’il faut une action conséquence sur la valeur indiciaire et une refonte de la grille salariale, ce sont les deux éléments essentiels sur lesquels le gouvernement doit agir », a fait laissé entendre le président de la STT au micro de Légende Fm, une radio privée de Lomé. Celui-ci qui a fait le chapelet des autres revendications portées par sa synergie. Parmi ces revendications figurent la revalorisation de l’allocation familiale, le rétablissement de l’indemnité de départ à la retraite, supprimée l’année dernière par l’Assemblée nationale, l’amélioration de la prime de transport des fonctionnaires, l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite et l’ouverture de discussions sur certains articles du nouveau statut général de la fonction publique. « Aujourd’hui nos aînés partent à la retraite sans qu’on leur verse une allocation alors que les conditions de vie sont très difficiles. Nous demandons également qu’il y ait une amélioration de la prime de transport. Nous parlons d’harmoniser l’âge du départ à la retraite et qu’on revienne sur certains articles du nouveau statut général de la fonction publique », a mentionné le syndicaliste.

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La synergie a remis le 4 février dernier une plate-forme au gouvernement, plate-forme qui se décline en huit (8) points. Mais ce que regrette le président du STT, c’est, soutient-il, qu’« aucune réponse n’est venue de la part du gouvernement ». Même si une délégation des représentants des travailleurs composée des responsables de la synergie et de trois centrales syndicales a été reçue lundi dernier par le Premier ministre Ahoomey-Zunu Séléagodji, rien de concret n’est sorti de ces discussions, fustige le médecin. « Le fonctionnaire togolais est le dernier des fonctionnaires de la sous-région. Le salaire du fonctionnaire togolais est minuscule, il est minable. On n’a même pas un pouvoir d’achat », a relevé celui-ci qui dit attendre des « signes concrets de la part du gouvernement ».
 
La STT a été créée le 22 janvier dernier après l’échec du mot d’ordre de grève des centrales syndicales du Togo. Cette synergie dénonce entre autres, l’immobilisme de la valeur indiciaire, l’absence de la grille salariale comme document annexe au statut général de la fonction publique votée le 20 janvier, la non harmonisation de l’âge de départ à la retraite, le flou sur les avancements, l’absence d’un chronogramme clair en ce qui concerne les décrets d’applications.
 
Olivier A.
 
 

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