Président de l’UL, le Professeur Dodzi Komla Kokoroko

L’Université de Lomé montre à tous que non seulement elle est le temple de la recherche, de la connaissance et du savoir, mais aussi et surtout qu’elle sait faire face avec hargne et détermination aux situations difficiles qui surviennent pour freiner son élan et créer un coup de froid sur l’institution. C’est ainsi que le président DodziKokoroko et son staff étaient et restent vent debout contre la pandémie à la Covid-19. La gestion de la crise sanitaire à l’Université de Lomé est la plus efficiente et devraient en toute logique être appliquée à certains niveaux pour optimiser les résultats de la lutte contre ce mal.

Le président Kokoroko rassure

Il nous souvient qu’au début de la survenue de cette pandémie dans notre pays, quand des hésitations se faisaient sur comment juguler le mal et éviter que le pire ne survienne, c’est le professeur Kokoroko, président de l’UL (Université de Lomé) qui avait pris la courageuse décision de fermer l’institution. Un geste fort apprécié qui relève du pragmatisme du maître des lieux et de son sens de l’anticipation face à des situations délicates inattendues.

«Aux grands maux, les grands remèdes» dit-on, mais aussi, être un meneur d’hommes, c’est aussi savoir prendre les justes décisions et assurer jusqu’au bout celles-ci sans montrer des signes de fébrilité. C’est bien ce que le président Kokoroko a fait.

Cette gestion hautement participative de la crise sanitaire par le prof Kokoroko a en effet permis à l’UL d’enregistrer des résultats probants évitant à cette institution qui comporte en son sein plus de 65.000 étudiants de ne pas connaître des instants cauchemardesques liés à la propagation à grande échelle du virus. Le pire semble être derrière, mais pour autant, on ne baisse pas la garde car, la moindre inadvertance peut faire voler en éclat ce qui a admirablement fonctionné.

Union sacrée contre la pandémie à l’UL

L’Université de Lomé ne s’est jamais écartée des dispositions prises sur le plan national pour lutter contre la pandémie. L’institution s’est sentie comme interpellée pour apporter son expertise face au mal. Le coronavirus se montre déroutant et insaisissable. Les Etats forts comme faibles subissent le diktat du mal et jamais une pandémie n’a autant divisé que celui de Wuhan qui s’est propagé à la vitesse du son sur la planète.

Curieux que cela paraisse, à l’UL, on a semblé s’accorder sur le juste essentiel sous le leadership du président DodziKokoroko. Quand la peur était grande et le péril certain, l’UL a su montrer aux populations qu’elles peuvent savoir compter sur elle. Quand les gels hydro-alcooliques et les masques se faisaient rares, l’Université, à travers ses facultés spécialisées, a mis au jour des gels fabriqués répondant aux standards requis. Que dire des masques, ceux-ci ont été produits avec des tests effectués qui prouvent qu’ils sont efficaces pour se protéger contre la contamination. Ainsi, les gels hydro-alcooliques produits et les bavettes confectionnées ont permis de desserrer l’étau qui se refermait sur la population avec les manques observés dans les pharmacies. En si bonne lancée, l’UL n’a plus voulu restreindre sa marge de manœuvre. La révolte fut donc sonnée dans le landerneau des chercheurs. Pour une fois, l’UL n’a pas caché ses prétentions avec cette course contre la montre lancée dans les laboratoires pour trouver un produit contre la Covid-19. Ce fut une rare fois où on a été ému d’entendre parler en bien sur le plan de la recherche.

L’UL toute proche du but

Les enseignants de l’UL déterminés à réussir un sacré coup ont décidé de se retrouver avec les tradithérapeutes pour lancer la recherche d’un produit. Sur la centaine de propositions de remèdes ou de formulations, après des tests réalisés, trois formulations ont été retenues parce que les analyses et les tests faits ont été concluants.

Il s’agissait de renforcer l’immunité de ceux qui sont atteints afin de booster leur résistance. Ces trois formulations retenues ont été testées sur des rats de manière scientifique pour voir si ces produits n’ont pas des incidences négatives sur certains organes vitaux. Les travaux de laboratoires terminés, les conclusions sont portées à l’appréciation du Conseil national d’étique. Le quitus du Conseil d’étique a été obtenu. Ce n’était pas un canular, l’UL a effectivement mené des essais concluants et prometteurs

La recherche c’est aussi les moyens. Malheureusement, ce bel élan ne sera pas soutenu et tout ce qui était parti pour consacrer la renommée de nos chercheurs va s’arrêter. C’est le lieu de lancer un appel à l’Etat togolais pour faire aboutir le processus de recherche qui va déboucher sur un produit qui va renforcer la défense de l’organisme contre la Covid-19.

Les étudiants, au début, ont été priés de libérer le campus universitaire pour ne pas faire de ce haut lieu, le terreau fertile pour la contamination. Le staff enseignant et toute l’administration seront là à rechercher du juste et sûr mécanisme pour sauver l’année académique.

Ce sauvetage de l’année passe forcément par les cours et c’est un nouveau modèle qui cadre avec l’urgence de l’heure qu’est la crise sanitaire qui sera retenu. Les cours en ligne vont commencer. Des enseignants et même les étudiants qui, au début, étaient réticents vont finalement adhérer sans réserve aux cours en ligne. Tout sera mis en œuvre pour faciliter la dispensation de ces cours en ligne de la manière plus fluide possible. Le pari sera gagné avec l’engouement observé dans les rangs des étudiants. D’une pierre, le prof Kokoroko et les autres enseignants vont atteindre deux bonnes cibles : sauver l’année académique et sauver aussi les vies en évitant que des contacts physiques ne se fassent entre étudiants et naturellement entre enseignants et étudiants.

A présent que le dégel est en train de se faire sur le plan national avec l’assouplissement des mesures de restriction, l’UL reprend vie aussi. Le retour des étudiants est un véritable casse-tête qu’il faut gérer avec tact et responsabilité. Quand on sait les effectifs au niveau de certaines facultés avec le problème des amphis, il faut opérer comme si on marchait sur des œufs. En vue de  mettre en pratique les mesures de distanciation, une nouvelle configuration des salles et amphis s’impose. Des salles ont été marquées. Ainsi, c’est sous le signe de l’inclusion avec la participation de tous les acteurs que le retour des étudiants va s’opérer.

De concert avec la DAAS, la première semaine suite à cette reprise a été consacrée à la sensibilisation. La deuxième semaine met l’accent sur les cours dans les écoles qui ont de faibles effectifs. La suite concerne les 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème semestres dont les effectifs ne sont pas aussi importants.

Pendant ce temps, les cours en ligne continuent de se faire. Quand les petits groupes aux faibles effectifs seront évacués, toutes les attentions des enseignants seront convergées sur les grands groupes aux effectifs pléthoriques.

L’année académique est quasiment sauvée avec l’engagement de tous et l’adhésion de toutes les composantes de l’UL à la méthode Kokoroko.

UL, une gestion pragmatique

Tout coaching qui permettrait d’optimiser les chances de la lutte contre la pandémie est mis en œuvre à l’UL. Tous les groupes constitués sont mis à contribution pour rendre efficiente la lutte contre la Covid-19. C’est ainsi que les responsables d’associations, les corps de la police universitaire, la force spéciale anti-Covid-19 ainsi que toutes les personnes ressources et les scouts sont mis à contribution pour la sensibilisation à l’observation des mesures barrières. Quand on sait que des étudiants ont quitté le cadre de Lomé et que d’autres ont même traversé les frontières, le professeur Kokoroko et son staff ont de légitimes raisons de renforcer le contrôle et tout se fait de manière participative avec la maîtrise des poches de réticence qui s’étaient faites remarquer avec le refus par certains au début de porter des masques. L’ordre règne à présent car tout étudiant qu’on verrait se trouver dans la foule sans avoir porté de masque se verra retirer sa carte d’étudiant.

Il faut noter que par mesure de prudence, plus d’une centaine d’étudiants ont été confinés au niveau des cités et les autres se serraient vu imposer des tests pour contrôler leur statut.

Dr Kafui A. KPEGBA, la 2ème vice-présidente de l’UL a dit haut et fort que l’institution ne se montrera pas flexible et ne négocierait pas un comportement laxiste d’où qu’il vienne.

Baisser la garde, ne serait-ce que pour une seule journée, et c’est tout la capitale Lomé qui va connaître la flambée de la contamination. Aujourd’hui, l’objectif visé à l’UL est zéro cas de Covid-19 sur le campus universitaire.

Gérer une institution telle l’UL, c’est prévoir. Au-delà de sauver l’année universitaire, le président DodziKokoroko a pour ambition première de libérer un peu d’espace aux futurs bacheliers. Avec le BAC II,  l’effectif va encore grossir avec de nouveaux arrivants.

Il faut créer de bonnes conditions d’accueil à ces nouveaux bacheliers en désengorgeant les salles par un heureux aboutissement de l’année actuelle qui, à tout point de vue, revêt un caractère spécial.

A suivre

Source : Courrier de la République N°566 du lundi 17 août 2020

(Titre changé)

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