La dématérialisation du casier judiciaire a été au cœur des grandes décisions du conseil des ministres du mercredi 9 décembre dernier. « Le conseil a examiné une seconde communication relative à l’informatisation du casier judiciaire présenté par le ministre de la justice et de la législation. Cette initiative s’inscrit dans le programme de modernisation du secteur judiciaire, entamé depuis 2005 qui a abouti à la mise en exploitation effective de la chaîne commerciale au tribunal de première instance (TPI) de Lomé », lit-on au point 12 du communiqué qui plus loin, précise que ce dispositif innovant « qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de dématérialiser les principales procédures administratives sera opérationnel dans toutes les juridictions en avril 2021 ».

C’est une bonne nouvelle que cette décision. Mais faut-il pour autant prendre pour argent comptant cette nouvelle qui n’est, a priori, qu’un effet d’annonce comme on en rencontre tant au pays de Faure Gnassingbé ? Doit-on accorder le bénéfice du doute à une annonce qui, pour être alléchante, n’en est que plus que dérisoire, parce que pas assurée d’être traduite dans les faits ? Prudence, prudence, car en octobre 2016, la même décision a été lâchée dans l’opinion sans qu’elle fût alors suivie d’effet.

On assurait alors les Togolais que la délivrance du casier judiciaire se ferait quelques jours après la demande grâce à la mise en place d’un système informatisé national, et que le délai d’obtention dépendra de la forme de la demande, électronique ou par courrier. Depuis, les Togolais ont été douchés dans leur attente, et ceux qui doivent retourner à leur village pour y faire leur dépôt continuent de le faire.

Pas question donc de prendre au mot des autorités qui ont déjà manqué à leur parole d’honneur, et rien ne dit qu’en avril 2021, qui est de fait la porte d’à côté, les choses vont changer. Passons. L’autre document, non moins important, dont la matérialisation doit également entrer en ligne de compte des autorités, c’est la nationalité. Les autorités se doivent aussi de dématérialiser les procédures administratives de ce papier. Il n’en serait que temps.

DKM

Source : Le Correcteur

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