Des membres de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), sont arrivés samedi à Bruxelles dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation auprès des Togolais de la Diaspora, a appris l’Agence Savoir News auprès de ladite Commission à Lomé.
 
Conduite par le président de la CVJR Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan, la délégation – composée deTogbui Agokoli IV et de Mme Sirina Oura Koura Bodji – a été accueillie par Félix Kodjo Sagbo, ambassadeur du Togo auprès des pays du Benelux,
 
du Saint Siège, Représentant permanent auprès des Communautés Européenne et de  l’Organisation Mondiale du Commerce.
 
Mgr Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan et sa délégation ont rencontré les Togolais résidant en Belgique, estimés entre 500 et 1.000 compatriotes.
 
Après la Belgique, la délégation se rendra en Allemagne, en France, au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique. La mission doit s’achever le 28 juin prochain.
 
En initiant cette série d’activités dédiées à la Diaspora, la CVJR veut renforcer le climat de confiance autour de la Commission et obtenir l’adhésion des Togolais de la Diaspora au processus de réconciliation en cours, tout en accédant, par la même occasion à des sources d’information officielles et non officielles situées dans les pays étrangers visités.
 
La CVJR, voudrait saisir cette occasion pour obtenir des informations permettant de compléter celles déjà reçues ou d’élucider des faits, événements et pans de l’histoire politique togolaise concernés par le travail de la Commission.
 
Rappelons qu’au total 20.011 dépositions qui sont des témoignages relatifs aux violences à caractère politique commise de 1958 à 2005, ont été enregistrées par la CVJR.
 
La CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.
 
Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
 
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
 
Le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.