La Banque Mondiale (BM) est « préoccupée » par la « lenteur » observée dans la mise en œuvre de certaines réformes, a déclaré ce jeudi à Lomé Hervé Assah, représentant résident de cette Institution financière au Togo.
M.Assah a fait cette déclaration à l’ouverture d’un atelier sur la mise en œuvre des reformes au 1er trimestre 2011 de chaque département ministériel.
Le représentant résident de la BM a, dans son intervention, attiré l’attention des autorités togolaises sur certains éléments.
Entre autres éléments, la situation du Togo par rapport aux indicateurs du « Doing Business » qui, dit-il, a récemment régressé ; la croissance économique est lente et à peine positive, si on la considère par habitant ; et le nombre de pauvres a augmenté de 500.000 lorsqu’on fait une simulation de la pauvreté.
La mise en œuvre des réformes est lente dans certains secteurs-clés de l’économie togolaise. M.Assah n’a pas manqué de donner des exemples : les reformes visant à améliorer le climat des affaires au Togo, surtout l’efficacité du port par l’introduction du guichet unique, peinent à être effectives ; si l’on considère le secteur des transports, l’entretien routier est encore largement sous-financé : 10% seulement des ressources prévues ont été attribuées l’an dernier ; pour le secteur coton, les progrès réalisés pour permettre à la NSCT à attirer les capitaux privés sont très lents.
Par ailleurs, le Togo est l’un des derniers pays de la sous-région où l’Etat et ses démembrements sont toujours majoritaires et fortement impliqués dans plusieurs institutions bancaires.
Au niveau des télécommunications, les réformes prévues pour permettre l’accès aux services de Télécoms et à l’intérêt à un coût abordable n’ont pas encore porté leurs fruits. Selon un rapport intitulé « Measuring the Information Society » de 2011, l’Union Internationale des Télécommunications (ITU) a classé le Togo 161e sur 165 pays en ce qui concerne le coût des télécommunications.
Outre ces points, l’autre situation sur laquelle a mis l’accent M.Assah est la situation foncière inadaptée qui représente une contrainte majeure pour le développement de l’agriculture togolaise.
« Les travaux du Comité Interministériel de Réflexion sur la sécurisation foncière devraient être accélérées », a-t-il souligné.
Rappelons que l’atelier de mise en œuvre des reformes au trimestre 2011, permettra aux participants de passer en revue le rapport de chaque département, afin de voir ce qui a été fait, qu’est ce qui n’a pas marché et les causes. Ils auront également à faire des observations sur la mise en œuvre des reformes des finances publiques.
Pour M.Assah, les populations attendent de voir des améliorations concrètes dans leurs conditions de vie, et cela demande des efforts soutenus de la part de tous, pour éviter de rendre la situation plus difficile pour les pauvres.
« Je voudrais encourager le gouvernement togolais à accélérer la mise en œuvre des réformes engagées pour atteindre des résultats rapides qui pourront relever le niveau de l’économie togolaise et améliorer la croissance économique, en vue de la réduction de la pauvreté », a ajouté M.Assah
Lambert ATISSO
source : savoirnews.net

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