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Une semaine après les élections législatives, l’opposition a renoué le fil de ces traditionnelles marches de protestation qui dure déjà depuis trois ans.
Partir du Foyer Pie XII, ils ont sillonné les artères de la ville de Lomé avant de chuter à la « Plage le changement ».

 
Même si l’affluence n’est pas celle des grands jours, on note la même détermination et le même engouement chez les militants malgré tout.
 
Pour ce premier meeting d’après élection tous les ténors de l’opposition ou presque étaient là, à l’exception notable d’Agbéyomé Kodjo, président de OBUTS. Le président d’OBUTS en mauvaise posture depuis sa défaite électorale dans son fief de Yoto n’est plus apparu en public depuis lors. Contrairement au CST qui n’entend déposer aucun recours devant la Cour constitutionnelle, le président de OBUTS a déposé une requête devant le tribunal de Yoto aux fins de sceller les urnes pour un nouveau décomptage des voix.
 
S’agissant du meeting qui a sanctionné cette marche, il a permis aux responsables de délivrer des messages à l’assistance.Le mot d’ordre est non au découragement face aux résultats du scrutin.
Ainsi prenant la parole le professeur Komi Wolou du PSR a appelé les militants à ne pas perdre espoir mais à continuer la lutte.A ceux qui disent qu’ils sont découragés de voter, le professeur leur répond que c’est maintenant que la lutte a commencé.
 
A ce propos il a conclu « attendez-vous avoir la semaine prochaine ce que nous allons faire».
Me Isabelle Ameganvi a quant à elle égrenée les péripéties qui ont émaillé sa campagne dans le Kpélé. Mais pour cet avocat du barreau de Lomé, « toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ».
 
« Nous continuerons la lutte là où nous l’avons laissé », a-t-elle poursuivit, faisant allusion à leur expulsion du parlement. A ce propos elle a rendu hommage à tous ces collègues renvoyés de l’Assemblée nationale notamment à l’honorable Ahli décédé à la veille de cette élection et l’honorable Manti arrêté il y a une semaine dans le cadre de l’enquête sur les incendies.
Elle a enfin appelé les Togolais au courage et à la détermination pour terminer et obtenir ce qu’ils veulent, le changement.
 
Par ailleurs, Me Isabelle Ameganvi a fait le point des collettes faites par la diaspora pour soutenir la lutte.
 
Pour Zeus Ajavon, le coordonateur du CST, l’heure est grave. « Le peuple togolais est dos au mur, et il doit tout faire pour se libérer ».Il a aussi eu une pensé pour ses camarades de luttes actuellement détenus dans les prisons. Il a particulièrement pensé à Abass Kaboua et Olivier Amah.
 
Revenant sur le scrutin, Me Ajavon dira que « les élections ne changeront rien dans ce pays » laissant entendre que leur participation à ce scrutin a été décidée suite à des pressions.
« C’est la dernière fois qu’ils nous font ça », dira-t-il. Comprendre qui pourra.
 
Clôturant le meeting, le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre a rendu grâce à Dieu.Comme l’actualité liée aux élections est celle qui a été abondamment commentée Fabre n’a pas dérobé à la règle.
Que cette élection serve de leçon entame-t-il.
 
« C’est ceux qui sont en mesure de remporter cette élection qui demandaient de meilleures conditions de son organisation. Mais ceux qui n’ont pas de poids pour les remporter nous contredisait. Voilà les résultats».Il faut maintenant que ces « poids plumes de la politique togolaise » laisse la place aux ceux qui ont le poids de discuter dorénavant.
 
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Il s’est par ailleurs mis dans la position de leader et de rassembleur de l’opposition.
« La lutte c’est ensemble et uni que nous la mènerons c’est pourquoi nous sommes dans le CST. Nous sommes les grands frères et nous devons rassembler tout le monde », a insisté le président de l’ANC.
 
Parlant de la victoire de UNIR, l’ancien candidat à la présidentielle de 2010 a estimé qu’elle est basée sur la fraude, le découpage inique, le bourrage des urnes.Mais loin de nous décourager par ces résultats, « on reprend de plus belle la lutte et on ne se sent pas du tout découragé mais au contraire on se sent plus galvanisé par ce qui se cache derrière ces faux chiffres publiés », a-t-il conclu.
 
lomévi(www.togoactualite.com)
 
 

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