Blaise Compaoré, élu au scrutin présidentiel du 21 novembre dernier à hauteur de 80,15% des suffrages exprimés, a été investi Président du Faso par le Conseil constitutionnel. C’était hier, 20 décembre 2010, au Palais des Sports de Ouaga 2000, en présence d’un parterre de hautes personnalités dont une dizaine de Chefs d’Etat et de gouvernement. Comme il fallait s’y attendre, les partisans du Président se sont déplacés en grand nombre au point que la cuvette du Palais des Sports s’est révélée en fin de compte petite pour accueillir tout ce beau monde, obligeant ainsi beaucoup à suivre l’événement historique sur des écrans installés pour l’occasion dans l’enceinte du grand établissement de spectacles.

 
« Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ».
 
Voilà ce à quoi Blaise Compaoré, vainqueur de la Présidentielle burkinabè du 21 novembre 2O1O, s’est engagé, le 20 décembre dernier au Palais des Sports de Ouaga 2000, devant les membres du Conseil constitutionnel, pendant l’audience solennelle de la juridiction l’investissant Président du Faso pour le quinquennat débutant. Conformément à l’article 44 de la Constitution burkinabè. Après quoi, le Président a transmis au patron du Conseil constitutionnel, Dé Albert Millogo, la déclaration écrite de ses biens. Dans son intervention le président du Conseil constitutionnel a rappelé à Blaise Compaoré les principaux devoirs qui lui incombent, à savoir entre autres, la défense et le renforcement de l’Etat de droit, des initiatives pour l’épanouissement économique et social des compatriotes dont les attentes en son égard restent immenses.
 
Pour le Président du Faso, la présente cérémonie restera un repère significatif dans l’histoire politique du pays car, le peuple burkinabè, en portant le choix sur son projet de société, a décidé de s’engager avec lui afin de bâtir dans la foi, la confiance et l’espoir, un avenir meilleur pour la patrie. Et d’indiquer qu’au-delà de la consolidation des pré-requis de l’émergence que sont l’investissement dans la santé, l’éducation, la formation professionnelle et la gouvernance, des politiques ambitieuses d’impulsion de la croissance et d’accélération de la diversification de notre base productive seront mises en œuvre afin de réduire la fragilité et la vulnérabilité de notre économie aux chocs endogènes et exogènes.
 
Concluant son allocution, le Chef de l’Etat a invité ses compatriotes à une plus forte mobilisation et à la persévérance dans le travail productif afin d’accélérer l’édification d’un Burkina Faso émergent et rayonnant. Un Président du Faso, ce n’est pas seulement l’écharpe du premier magistrat du pays. Il y aussi d’autres attributs qui lui reviennent de droit. C’est par exemple le Collier de Grand Maître des Ordres nationaux qui lui a été remis sur place par le Grand Chancelier des Ordres nationaux, Mamadou Djerma, juste après l’audience solennelle du Conseil constitutionnel.
 
L’investiture, qui se voulait très solennelle, a été riches en sons et en couleurs. Musique de la fanfare nationale, chants du l’hymne national et de tambours traditionnels ont rythmé l’ambiance au Palais des Sports de Ouaga 2000 paré pour l’occasion aux couleurs nationales. Des personnalités sont venues d’un peu partout pour assister à la cérémonie.
 
L’Ethiopie était représentée par son Premier ministre Meles Zenawi. Taiwan et le Maroc ont été également représentés par leur Premier ministre. Le président Denis Sassou N’Guesso de Congo Brazzaville était là, juste à la gauche de la Première Dame du Faso Chantal Compaoré, et de sa fille Djamila Compaoré. A part la Côte d’Ivoire, tous les Chefs d’Etat des pays voisins ont fait le déplacement de Ouagadougou : John Atta Mills du Ghana, Yayi Boni du Bénin, Faure Gnassingbé du Togo, Général Salou Djibo du Niger, Amadou Toumani Touré du Mali.
 La Guinée et le Cap Vert étaient représentés également par leur président. Autres présences remarquées : celles du ministre d’Etat du Libéria, du ministre de l’Intérieur français, du président du Conseil économique et social du Gabon, du Président de l’Assemblée algérienne, etc. Toutes ces éminentes personnalités ont eu l’honneur d’adresser leurs félicitations au Président du Faso. Les anciens Chefs d’Etat que sont le Guinéen Dadis Camara, les Burkinabè Saye Zerbo et Jean-Baptiste Ouédraogo, n’ont pas été privés de ce privilège.
 
Grégoire B. BAZIE
 
source: Lefaso.net
 

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