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La mesure prise mardi par les ministres de la Sécurité et de la protection civile Yark Damehane et de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Gilbert Bawara, est « illégale » et ne saurait s’appliquer. C’est ce que laissent entendre les principaux leaders de la Coalition Arc-en-ciel et du Collectif Sauvons le Togo (CST) réunis en cellule de crise mercredi à Lomé en vue d’apprécier la teneur du communiqué signé des ministres Yark Damehane et Gilbert Bawara, communiqué interdisant la poursuite des manifestations de trois (3) jours de l’opposition.
 
Les deux regroupements en lice pour la conquête du pouvoir au Togo protestent contre ledit communiqué, qui selon eux, n’offre aucune voie de contestation, n’étant, disent-ils, ni un « arrêté interministériel », ni une mesure de justice susceptible de recours.
 
En rappel, les ministres de la Sécurité et de la protection civile Yark Damehane et de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Gilbert Bawara ont avancé comme argument pour interdire les manifestations des 22 et 23 mai de l’opposition, le fait qu’en marge de la manifestation du mardi 21 mai dernier, un groupe « d’environ 400 s’est dirigé au Palais de Justice où se tenait le procès des étudiants déférés à la prison civile de Lomé le mercredi 15 mai 2013, pour trouble à l’ordre public et violence volontaire sur le campus de Lomé » en tentant « d’envahir le Palais de Justice pour perturber le déroulement de l’audience ». Repoussés, fait savoir le communiqué, ces « manifestants, surexcités et incontrôlés, se sont disloqués dans le secteur et se sont mis à s’attaquer aux biens publics et privés » en causant, rapportent les deux ministres, d’énormes dégâts à savoir, six (6) véhicules saccagés dans l’enceinte du Ministère de la Fonction et de la Réforme administrative, deux (2) bus SOTRAL ayant leurs pare-brises pulvérisés, un (1) véhicule de l’inspection des affaires judiciaires saccagé…
 
Le Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc-en-ciel avaient projeté l’organisation d’une marche suivie de sit-in les 21, 22 et 23 mai 2013, pour protester contre le décès d’Etienne Yakanou, détenu à la Gendarmerie Nationale dans l’affaire d’incendie des grands marchés de Lomé et de Kara. Ils comptent poursuivre ces manifestations malgré cette interdiction par voix de communiqué.
 
afreepress
 
 

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