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Les Togolais excluent dans leur grande majorité, la thèse du pouvoir selon laquelle, les incendies des marchés de Kara et de Lomé ont été l’œuvre du Collectif « Sauvons le Togo ». En particulier, le « meurtre » d’Etienne Yakanou détenu dans le cadre de ces drames, provoque la colère des populations.
 
En prélude aux manifestations annoncées conjointement par le Collectif « Sauvons le Togo » et la Coalition Arc-en-ciel pour les mardi, mercredi et jeudi prochains pour exiger la mise en liberté des personnes détenus dans l’affaire des incendies et un dialogue préalable aux élections, le CST a fait une démonstration ce samedi. Les rues de Lomé étaient ce jour noir de monde, avec des femmes particulièrement remontées et déterminées à obtenir justice après les incendies des marchés.
 
Le long de l’itinéraire allant de Foyer Pie XII à la « Plage du changement », les manifestants ont réclamé la libération des responsables du CST détenus dans l’affaire des incendies. Au rond point de Deckon, les femmes ont procédé à une mystérieuse cérémonie rituelle. Un reporter qui filmais la scène a vu sa camera s’éteindre et ne plus s’allumer jusqu’à la fin de la marche. Les femmes du grand marché qui ont perdu leurs fonds de commerce dans l’incendie, promettent de se faire justice par tous les moyens.
 
A propos justement des incendies, du moins celui du grand marché d’Adawlato, Abass Kabou du MRC (parti d’opposition) dit en connaître les dessous. Selon lui, ce plan machiavélique est ourdi depuis longtemps par dame Ingrid Awadé et certains officiers supérieurs des Forces Armées Togolaises, proches du Chef de l’Etat. Ingrid Awadé, directrice générale des Impôts étant elle-même, elle des concubines « officielles » de Faure Gnassingbé. Ce qui fait planer des doutes sur l’implication du Chef de l’Etat dans ce drame.
 
Le but d’Ingrid Awadé et consorts serait selon Abass Kaboua, un procédé à la keynésienne, consistant à détruire tout sur l’espace actuel du grand marché, pour y construire un grand super marché dans le genre de celui qu’on trouve à l’entrée de la ville d’Accra. Bien cynique, mais peu de togolais douteraient de son invraisemblance, au regard de la gouvernance actuelle qui se pratique au sommet de l’Etat. Mais tout autant que les femmes, les responsables du CST semblent résolus à ne pas se laisser compter la suite du scenario comme il serait écrit par Mme Awadé et consorts.
 
A partir de mardi prochain, et ce jusqu’à jeudi, toutes les villes de Lomé devraient être en ébullition. Les populations en rouge et noir, devront exiger la mise en liberté des personnes injustement détenues dans l’affaire des incendies et des élections transparentes et consensuellement organisées après un dialogue devant déboucher sur des réformes institutionnelles et constitutionnelles convenues depuis 2006, dans l’Accord politique global (APG).
 
La tension est très vive dans la ville de Lomé. Ce samedi, des manifestants se sont rués sur des gendarmes en faction à l’entrée du camp de la gendarmerie nationale. Ces derniers ont dû rentrer précipitamment et fermer la grande porte d’entrée. Tous les éléments des forces de sécurité déployés pour la sécurité de la manifestation, ont été par la suite rappelés. A cette allure, le pire est à craindre dans les prochains jours où des manifestations sont annoncées sur l’ensemble du territoire. Les responsables des organisations de la sous région, devront prendre la mesure de la situation et en appeler à un dialogue franc entre les acteurs de la crise togolaise.
 
source : koaci
 
 

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