Des affrontements entre la police appuyée par la gendarmerie et des jeunes proches de l’opposition incarnée par la Coalition Arc-en-ciel et le Collectif Sauvons le Togo (CST) ont éclaté jeudi dans plusieurs quartiers de Lomé au 3e et dernier jour de la série de manifestations démarrée depuis le 21 mai dernier à l’appel des deux regroupements et destinées, ont-ils laissé entendre, à « protester contre la mort en détention » d’un militant de l’Alliance nationale des forces de changement (ANC) et les « conditions de préparation des prochaines élections ».
Du Foyer Pie XII en passant par les quartiers ouest de Lomé à savoir Nyékonakpoé, Kodjoviakopé, Hanoukopé, des courses poursuites et des échanges de projectiles entre des éléments des forces de l’ordre et de sécurité et des groupes de manifestants ont été signalées à l’Agence Afreepress. Les témoins ont également dit avoir dénombré « plusieurs arrestations dans les rangs des manifestants ».
Interdits de manifestation à Lomé à la suite de heurts enregistrés le 21 mai dernier au premier jour de leur mouvement, le CST et la Coalition Arc-en-ciel ont, dans plusieurs sorties médiatiques dénoncé cette décision prise par les ministres de la Sécurité et de la Protection civile et de l’Administration territoriale à travers un communiqué lu le 21 mai au journal de 20 heures sur la télévision d’État.
Depuis le début de l’année, les partis de l’opposition togolaise exigent du gouvernement l’ouverture d’un dialogue « inclusif » et élargi à tous les sujets avant l’organisation des prochains scrutins électoraux. Le gouvernement de son côté, se dit disposer à parler avec ses adversaires politiques tout en avançant la nécessité de poursuivre le processus électoral.
Bernard A.
afreepress