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COMMUNIQUÉ DU 5 MAI 2013

 
Faure Gnassingbé est un animal blessé et donc dangereux pour le peuple togolais, et peut-être pour lui-même s’il ne démissionne pas à temps.
 
La raison est simple : les journalistes togolais, de plus en plus professionnels, ont compris que seules la transparence et l’exposition des hypocrisies et des brutalités abjectes du système de Faure Gnassingbé et de sa clientèle du parti RPT/UNIR, contribuent à l’avènement de la démocratie au Togo. De plus en plus soutenus par l’Union des Forces du Changement (UFC) de Gilchrist Olympio, Faure Gnassingbé et ses alliés croient encore réussir une mascarade électorale au Togo.
 
Alors, pour la liberté de la presse, pour la liberté de savoir, pour la liberté tout court, de nombreux amis de la presse et des médias libres sont harcelés. Certains ont été accidentés comme le reporteur d’image (cameraman) Frédo Attipou, collaborateur à l’hebdomadaire « Le Canard Indépendant », lorsqu’il revenait d’une journée de travail dans le nord du Togo. Il a été percuté par un véhicule avec une immatriculation du Nigeria pendant qu’un autre véhicule immatriculé du Togo a tenté de l’écraser et des motards embusqués ont détruit sa caméra, son principal outil de travail 1.
 
Cette violence est un crime. Ce crime prend d’autres formes aujourd’hui par des intimidations, des convocations sans motifs, des menaces de torture, des menaces de mort contre des responsables des médias togolais.
 

1.     FAURE GNASSINGBE PEUT ACHETER LE SILENCE DES DIRIGEANTS NON COURAGEUX

 
Mais les pays occidentaux et les journalistes occidentaux restent beaucoup trop silencieux car ils et elles se refusent à comprendre la vie au quotidien, un véritable parcours de combattant de chacun et chacune des journalistes sérieux et indépendants au Togo. Il existe des journalistes politiquement corrects qui se font grassement payer pour faire croire à une situation « normale » au Togo. Il faut apprendre à les repérer. Vous avez aussi ceux qui touchent beaucoup d’argent, de jour comme de nuit, pour écrire ou témoigner faussement de la contrevérité des faits, des experts en propagande.
 
Mais, aujourd’hui que Faure Gnassingbé est certain de perdre les élections législatives, il faut empêcher les journalistes de révéler les techniques de fraudes pré-électorales en attendant la falsification des résultats finaux. Donc il faut amener les dirigeants des congrégations religieuses à le soutenir comme le responsable regroupant les « musulmans » du Togo dont on tairait le nom pour qu’il puisse encore prier Allah, le même Dieu que celui des chrétiens, pour se faire une place auprès de Dieu… Inch Allah ! Il n’en est pas de même  pour celui qui feint de diriger la Commission Vérité, Justice et Réconciliation. Ce dernier ne sort de son bois sacré que pour dire qu’il ne peut rien faire ou alors pour soutenir le régime en place… Son silence sur l’assassinat des deux écoliers à Dapaong en dit long sur sa capacité à organiser la vérité, la justice et la réconciliation au Togo
 

2.     FAURE GNASSINGBE NE PEUT ACHETER LE SILENCE DES JOURNALISTES INDEPENDANTS

 
Alors, Faure Gnassingbé, subrepticement, a choisi de laisser l’Agence nationale de Renseignement (ANR) et son patron passer de la torture physique à la torture psychologique et la torture juridique pour empêcher les dirigeants des journaux et médias togolais de faire leur travail de journalistes de manière indépendante et professionnelle. La prise de conscience du peuple togolais pour la vérité des urnes s’est démultipliée grâce à la ténacité de ceux qui ont lancé et perpétué les manifestations populaires du sud au nord du Togo. L’excellent travail du Collectif Sauvons le Togo et l’ensemble des partis, syndicats, associations, sympathisants qui œuvrent pour l’alternance au Togo se justifie, ne serait-ce que pour offrir une alternative au bilan de mauvaise gouvernance de l’ensemble des gouvernements du système des Eyadéma ou des Gnassingbé, c’est selon…
 
Alors Faure Gnassingbé a choisi d’institutionnaliser le « SILENCE DES CIMETIÈRES » au Togo. Comment ? En élimant les journalistes comme les opposants par toutes les formes possibles :
 

  • en commençant par des tentatives d’assassinats de journalistes et de caméramens togolais  maquillés en accidents;
  • en harcelant par des procédures juridiques infondées, des mises à demeure et des convocations intempestives de l’ensemble des rédacteurs en chef des journaux locaux indépendants ainsi que des directeurs de publications de médias togolais et les dirigeants du Collectif Sauvons le Togo ;
  • en tentant d’acheter non pas les journalistes et dirigeants de l’opposition qui sont intègres mais indirectement leur famille. Cela permet d’assurer que le régime RPT/UNIR, le pouvoir militaro-civil mais aussi certains hommes et femmes d’affaires véreux, togolais comme non-togolais, ne soient pas dénoncés dans la presse locale afin que les populations et la communauté internationale découvrent le vrai visage du régime de Faure Gnassingbé.

 

3. LA CHASSE AUX JOURNALISTES INDEPENDANTS ET INTEGRES

 
Parce qu’ils ou elles font professionnellement leur travail de transmission des faits de Faure Gnassingbé et son système, des journalistes, en tournée pour la plupart en Europe ont été accusés et sommés de se rendre dans les lieux de tortures togolais que sont l’Agence Nationale pour le Renseignement ou ses annexes décentralisées. Le problème est qu’on les a accusés pour des faits inconnus le jour où ils étaient en tournée européenne (Belgique, France, Allemagne, Suisse, Royaume Uni et Etats-Unis).
 
Alors comment peut-on accuser des personnes absentes du pays pour des faits non précisés et ayant eu lieu en leur absence du Togo ? Cette bizarrerie juridique est un lieu commun au Togo. C’est même un sport national parmi les policiers, gendarmes et agents de renseignements pour obtenir des primes et des salaires qui échappent aux impôts. C’est avec l’argent qui échappe souvent aux comptes publiques de la Nation que Faure Gnassingbé choisit, de manière la plus discriminatoire possible de s’en prendre aux dirigeants de journaux indépendants, après avoir compris que ce sera plus difficile de s’attaquer aux dirigeants du Collectif Sauvons le Togo et ses différents sympathisants. En effet, pour ces derniers notamment Zeus Ajavon, Jean Pierre Fabre, Abass Kaboua, Agbéyomé Kodjo, etc. il faut encore demander des autorisations au juge pour pouvoir honorer une invitation en Europe. Mais pour les journalistes indépendants, c’est la bastonnade, le harcèlement, le chantage, la violence morale, psychologique et physique qui risquent d’être au rendez-vous lors de leur retour au Togo dans les semaines et jours qui arrivent.
 
Il s’agit entre autres (car il y a en a d’autres qui n’ont pas pu nous contacter notamment à l’intérieur du Togo) des médias suivants ainsi que de leur premier responsable et/ou collaborateurs :
 

Médias (Liste non exhaustive) Publication Nom du Responsable
Actu-Express Hebdomadaire Isidore AKOLOR,Directeur de publication
Canard Indépendant. Hebdomadaire Frédo ATTIPOE Reporter
Crocodile news Quotidien Justin ANANI Journaliste  
La Nouvelle Mensuel Bonéro BETUM-LAWSON, Directeur de publication
L’Alternative Bi-hebdomadaire Ferdinand AYITE,Directeur de publication
Liberté Quotidien Zeus Komi AZIADOUVO,Directeur de publication
Radio Légende Radio Rodrigue LAWSON-ANANI-SOH, Rédacteur en chef etAngèle KOUKPAKIJournaliste et Animatrice
Triangle des enjeux Hebdomadaire Jérôme Kodzo SOSSOU, Directeur de publication

 
D’autres journalistes qui n’ont pas voyagé font l’objet d’intimidations, de tentatives de viols et de menaces physiques lors de leurs déplacements. Certains et certaines ont reçu des menaces directes ou indirectes verbales où des individus non identifiés leur soufflent qu’un accident est vite arrivé sur les Zémidjans… les motocyclettes qui servent de taxi au Togo… Ces individus disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Il s’agit toujours d’individus de sexe masculin. La population togolaise est appelée à redoubler de vigilance pour les démasquer puisque la police et les agents dits de sécurité de Faure Gnassingbé n’entendent rien, ne voient rien et ne disent rien… il faut rajouter qu’ils ne feront rien pour aider la cause de la liberté d’expression et de la transparence au Togo.
 

4. LES « QUESTIONS SANS RÉPONSES »

 
Comment dénoncer la contre-vérité des comptes publics au Togo ?
 
Comment stopper les menaces et intimidations des agents de la gendarmerie et de la sureté de l’Etat qui sont eux-mêmes loin d’être des gens SÛRS ?
 
Comment est-ce que les services de l’Etat de Faure Gnassingbé peuvent-ils convoquer ces journalistes, les déclarer coupables d’une faute imaginaire et demander aux membres de la famille de venir retirer la convocation sans que les journalistes en tournée n’aient donné de procuration ?
 
Comment peut-on comprendre qu’une fois la convocation envoyée à chacun des journalistes, les membres de la famille ont été sommés de la retirer au nom du journaliste absent ? Aucun motif précis n’est stipulé par écrit sur la convocation policière mais les gendarmes et autres agents de l’Etat considéraient déjà les journalistes comme des délinquants dangereux et ennemis du régime de Faure Gnassingbé en laissant transparaître verbalement aux familles qu’elles feraient mieux de raisonner leur parent journaliste et surtout de se taire.
 
Enfin, comment douter de la capacité de nuisance des forces de Faure Gnassingbé qui bénéficient de l’impunité totale pour donner libre-court à une forme de sadisme juridique tropicalisé pour journaliste ?
 
Au fond, n’est-ce pas simplement la liberté d’expression qui est menacée ? N’est-ce pas la liberté tout court que Faure Gnassingbé et ses agents tentent de bâillonner au Togo alors qu’une télévision et un journal africain très connus ont touché une grosse somme d’argent pour réserver une semaine spéciale de promotion de Faure Gnassingbé et ses agents sur Paris pendant que les représentants de l’opposition et du Collectif Sauvons le Togo était en tournée d’explication en Europe auprès de la Diaspora et des autorités européennes ?
 

5. RECOMMANDATIONS DU CVU-TOGO-DIASPORA

 
Face à une telle lâcheté de Faure Gnassingbé et son système plus particulièrement, chacun doit savoir que l’Agence nationale de Renseignements du Togo et ses ramifications dans les services de la police, de la gendarmerie et de la sureté de l’Etat, ne servent pas les intérêts des populations, et peut-être qu’ils n’ont jamais servi que les intérêts de ceux qui les contrôlent, ou peut-être qui n’arrivent plus à les contrôler.
 
Le CVU-TOGO-DIASPORA rappelle à Faure Gnassingbé et son système mafieux de cesser de croire que la communauté internationale va le soutenir dans son énième hold-up de la liberté de la presse libre et indépendante au Togo.
 
Tous les journalistes indépendants et près à défendre la liberté de la presse doivent prendre une part active dans ce combat pour la liberté au Togo et enquêter systématiquement sur les différents journalistes mentionnés ici, mais aussi tous ceux qui n’ont pas eu le temps ou la possibilité de contacter le collectif pour la Vérité des Urnes Diaspora du fait des coupures d’électricité et du réseau Internet ou téléphonique, une véritable discrimination envers les journalistes indépendants au Togo.
 
Aussi, le CVU-TOGO-DIASPORA recommande :
 
5.1 Au Peuple togolais : de soutenir les journalistes indépendants du Togo afin de continuer à recevoir une partie de la vérité sur le comportement des dirigeants de la contrevérité des urnes et de venir nombreux protéger et les locaux et les journalistes eux-mêmes lors de leur retour d’Europe et lors de leur prise de fonction dans les locaux des différents médias.
 
5.2 Aux Journalistes du Togo et de la sous-région de l’Ouest, de Radio France International, d’Africa 24, d’Africa numéro 1, de BBC Africa, de Vox Africa, de Deutsche Welle, de CNN, AL Jazeera, etc. de soutenir par solidarité leurs collègues journalistes du Togo en enquêtant et publiant les comportements et agissements du système de Faure Gnassingbé envers eux et plaidoyer pour stopper les menaces et les harcèlements et tortures en prison et en dehors des prisons ;
 
5.3 Aux Parlementaires, représentants du Peuple au sein de la Communauté internationale (France, Allemagne, Etats-Unis, Belgique, etc.) et de la communauté africaine : de prendre ce plaidoyer au sérieux et d’alerter leurs différents services pour vérifier et tenter de raisonner puis sanctionner le Togo en bloquant provisoirement les comptes en Union européenne et aux Etats-Unis des principaux responsables des services de la sécurité, de l’Agence nationale de Renseignements, de la Police, de la Gendarmerie, et des Prisons togolaises pour atteintes aux Droits des Journalistes au Togo quand il ne s’agit pas de tentatives d’assassinats. En cas de mépris pour ce qui arrive aux journalistes togolais, ils seront tenus pour co-responsables si quelques malheurs devaient arriver aux responsables des journaux et médias togolais.
 
5.4 A Faure Gnassingbé et ses agents d’intimidation des journalistes : de stopper le jeu d’hypocrisie et d’intimidation et de menaces contre les médias togolais et les dirigeants du Collectif Sauvons le Togo en stoppant les poursuites judiciaires et en respectant les procédures juridiques. En effet, l’ensemble des procédures qui nous sont parvenues et en cours de traitement auprès de tribunaux à compétence internationale, sont entachées de vice de procédure, vice de forme et les avocats des personnes convoquées ne sont jamais présents pour aider leur client. Par ailleurs, il n’y a qu’au Togo que la personne convoquée par la gendarmerie et non par le juge se voit contraint d’envoyer sa famille pour aller retirer sa convocation même quand la personne concernée est absente du territoire national. Il s’agit d’un accusé de réception forcé et illégal en l’absence de toute procuration.
 
5 mai 2013
Dr Yves Ekoué AMAÏZO
Coordonnateur général
 
 

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