La victoire inattendue d’un opposant connu inconnu face au président-soldat gambien Yahya Jammeh est diversement appréciée au sein de l’opposition togolaise. Si la CDPA salue une victoire de la démocratie, dans un post sur Facebook, Gerry Taama avance que l’embastillement des leaders de l’opposition à été salutaire pour le bonheur des Gambiens.
Mettez-les en prison
« Yaya Jammeh a sans doute rendu un immense service à son pays en faisant enfermer tous les leaders politiques avant les élections« , écrit le Président du Nouvel Engagement Togolais (NET), avant de planter des dards dans le dos des leaders du CAP 2015 accusés ni plus ni moins d’être des ethnocentristes.
Dans son argumentaire, selon Gerry Taama, le changement en Gambie n’a été tout d’abord possible que grâce à la seule volonté de Yahya Jammeh de ne pas frauder les résultats et de s’abstenir de la force pour reprendre à son compte la victoire de l’opposant Adama Barrow, laissant penser à un possible arrangement entre le pouvoir sortant et l’homme d’affaires. La politique ne serait donc qu’une affaire de buisiness. As usual.
« La première est que l’alternance est d’abord une histoire d’homme et non de système politique. Et en Afrique, c’est celui qui est au pouvoir qui fait l’alternance. » Il donne l’exemple de Jammeh et de Compaoré qui ont accepté partir en protégeant et/ou respectant leur peuple.
Argumentaire tiré par les cheveux
L’opposant qui se fait analyste oublie pourtant de parler du contexte politico-social, les rapports de force sur le terrain, au sein de l’armée supposée à la solde du sergent-président avant la présidentielle de novembre 2015. Comme tout le monde croyait la présidentielle jouée d’avance, personne n’a vu venir. Normal. Même après, Gerry Taama n’essaie pas de se remettre en question. Si changement il y a, c’est le bon vouloir du despote qui aime tant son peuple et ne veut pas faire couler le sang ! Sans déconner. Il établit une comparaison avec Blaise Compaoré, le despote déchu du Burkina Faso, chassé par une jeunesse en colère. Le capitaine tombeur de Thomas Sankara n’aurait pas voulu de bain sang. Faux ! Les rapports de force au sein de l’armée n’étaient pas du tout favorables à Blaise. Mais ça, Gerry Taama qui fut lieutenant dans les Forces armées togolaises (FAT) n’a pas osé une comparaison entre l’armée togolaise majoritairement ethno-tribale et son homologue gambienne, plus hétérogène.
Tribalisme et compagnie
Et pour aller plus loin dans son argumentaire tiré par les cheveux, l’opposant-paysan (il dirige maintenant une ferme agro-pastorale) affirme que l’opposition togolaise est la pierre d’achoppement de l’alternance démocratique. La preuve : l’opposition togolaise souffre d’un « mal ethnique » et a tendance à exclure les opposants originaires du Nord. D’où le refus des populations du Nord de voter pour l’opposition !
Pour finir, le Togo est esclave du mal ethnique. Avant d’entrer en politique, je trouvais qu’on exagérait un peu sur le mal ethnique, mais mon immersion dans le microcosme m’a fait découvrir une autre réalité. Le vrai opposant ne vient pas du nord. Résultat, le nord continue et va continuer à voter utile pour le meilleur candidat du nord.
C’est le récit d’un Parcours de combattant d’un opposant politique originaire du « Nord ». Etonnant de la part d’un Saint-Cyrien que l’on croyait plus intelligent que la moyenne de l’armée. En réalité, le sous-officier Gerry Taama aurait mieux fait de s’occuper de ses moutons dans sa ferme.
Parcours d’un combattant
Car, numériquement, le Nord est inférieur au Sud. Et si un Nord monolithique votait « utile » pour « le meilleur candidat du Nord », comment alors ce candidat arrive à gagner face à un Sud majoritaire, raciste et exclusif ? En faisant voter les bêtes sauvages?
On est souvent très loin d’imaginer les liens dans lesquels le tribalisme enferme même ceux qui croient ne pas être tribaliste parce qu’ils ont pour époux une femme du « Sud ».
Gerry Taama a beau jeu d’accuser les leaders du CAP 2015, mais il y a une certitude qui ne trompe pas: l’opposition togolaise est alimentaire, qu’elle soit paysanne ou de cette bourgoisie commerçante ou de robe. Et les vrais opposants, on les reconnaît à leur ascétisme politique. Ils ne s’acoquinent pas du pouvoir des Gnassingbe !
source : Le Temps
Gery Taama, sale menteur qui trouve que La situation qui a fait partir le minable arriviste Compaore est la même que celle de Jammeh.
D’abord il faut dire que malgré ses 22ans de reigne et barbarie, jAmmeh est aujourd’hui une personne qui inspire respect et mérite le pardon du peuple gambien en particulier et du monde en général .
Je serai heureux si Taama pouvait répondre à mes questions.
Combien de personnes sont mortes pour que jammed accepte sa défaite?????? Et combien en sont mortes pour que Compaore fuya Ouagadougou comme un lapin de chasse ??????
Parceque ce n’est pas toi taama qui es mort dans la révolution qui a chassé Blaise du pouvoir ni ton père ni ton frère qui en est mort tu es là à ouvrir ta sale bouche pour sortir des incongruités.
Compaore a été chassé du pouvoir dans son attitude et volonté de changer la construction de son pays pour se représenter à une élection dont il n’avait pas le droit. Tandis que Jammeh a été battu aux élections .Dabs un pays normal où vivent les Hommes il n’ya aucun événement dans l’attitude de Jammeh; ces parcequ’en Afrique vivent plus de chimpanzés comme toi taama que de réels hommes que cela creee de l’événementiel: c’est la vraie histoire à enseigner aux enfants ça .pas de negreries débitées par M. Taama