Marc Vizy, Matthias Veltin, Eric Stromayer, Cristina Barreira et Damien Mama. Ils sont cinq, cinq (05) diplomates accrédités au Togo, et formant en 2020 le Groupe des cinq (G5). Il s’agit respectivement des ambassadeurs de la France, d’Allemagne et des États-Unis, et les représentants résidents de l’Union Européenne (UE) et du Système des Nations Unies au Togo. Ils étaient, du fait de leur statut, la caution pour une élection libre, transparente, démocratique et sans violence au Togo. Mais à la fin, la DMK est amère, très amère contre le G5 et principalement contre les autorités françaises et contre leur gestion du contentieux électoral né du scrutin présidentiel du 22 février 2020 au Togo. Une année après leur silence, silence total après avoir reçu et à leur demande, le « Mémorandum de sortie pacifique de crise au Togo », la DMK dit avoir été roulée dans la farine, ou menée en bateau par le G5 que ce mouvement citoyen décrit comme « complice de la forfaiture électorale » au Togo

Il y a un an le G5 Togo avait demandé à la DMK un Mémorandum de sortie de crise. Jusqu’à ce jour, silence, alors qu’il sait et le confesse que le peuple a réalisé l’alternance avec un score inédit. Quelle est votre crédibilité en soutenant une dictature défaite ? », se demande Dr Agbéyomé Kodjo dans son tweet du 25 mai 2022. En vérité, après ce que d’aucuns appellent la « tragi-comédie du 22 février », en décrivant pour se justifier toutes les iniquités entourant les élections présidentielles du 22 février 2020 et l’incommodité des préposés du régime, obligés de sacrer précipitamment leur Chef vainqueur du scrutin comme s’ils se reprochaient quelque chose et qu’attendre quelques jours de plus comme le recommande le code électoral, tout pourrait leur échapper ou se retourner contre eux, eh bien, à la suite de la « tragi-comédie du 22 février », disions-nous, le G5 Togo s’est investi comme un arbitre de la VAR (vidéo assistant referee), afin de voir clair dans cette présidentielle et aider les protagonistes à vider le contentieux électoral. Car, si le candidat du pouvoir est proclamé vainqueur du scrutin et président élu, Agbéyomé, le candidat de la DMK s’est lui autoproclamé « seul président démocratiquement élu du Togo ». Donc deux présidents pour un fauteuil ? Le contentieux est ainsi né. Les uns accusent, estimant avoir historiquement bénéficié du raz de marée du vote populaire en faveur de l’alternance. Les autres récusent, parlant plutôt d’un plébiscite en leur faveur, consacré par les urnes. Ainsi, la crise s’enlise après que la CENI a soutenu avoir rassemblé en l’espace de 24 heures chrono sur les six (06) jours pourtant prévus par le code électoral, plus de 9000 procès-verbaux, les traiter, les contrôler, les certifier, et proclamer les résultats provisoires. Impossible d’après plusieurs Togolais, comme le confirme le communiqué du 28 février 2020 du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR). Me Madji Yawovi Agboyibo, le Président national du CAR s’est fortement interrogé sur la fiabilité des résultats provisoires de la CENI et, a promis « poursuivre ses investigations sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 23 février 2020 et en rendre compte, le moment venu, au peuple ». Il décédera des jours plus tard. Quant à la DMK, outre la CENI, elle accuse la France d’être à la manœuvre contre « la victoire écrasante » du peuple togolais le 22 février 2020. Agbéyomé accuse le G5, principalement la France « Comment un diplomate puisse affirmer que 2020, il y a eu un tsunami électoral au Togo qui a conduit à l’alternance que les Togolais attendent depuis longtemps, et certifier après de faux messages de félicitations diffusés par RFI qu’attestent Emmanuel Macron luimême et plusieurs députés de l’Assemblée nationale française ? Il y a là un grand mystère que l’Histoire élucidera pour conclure à un complot international ourdi contre le peuple togolais qui, malgré son vote massif et historique poursuit son chemin de croix ». C’est en ces termes que Agbéyomé Kodjo rend principalement la France, ensuite tout le G5 Togo, coupable de la forfaiture électorale en 2020 sur la « Terre de nos Aïeux ». L’homme de Tokpli, Agbéyomé Messan Kodjo (AMK), peine à comprendre pourquoi dérouler le tapis rouge ou adouber un régime accusé de subornation au lendemain de la présidentielle. Toutefois, il assure que « et Dieu et le monde entier savent de quel côté se trouve la vraie légitimité démocratique ». Car, poursuit-il « avoir été approché par des hommes du régime (togolais, ndlr) pour subornation et observer un silence sépulcral sur le vol de la victoire du peuple ».

Bien plus, le « Gouvernement d’Agbéyomé », ainsi qu’il est souvent dénommé par les médias, dit n’avoir jamais compris le G5- Togo et parle même de complicité entre le G5 et « le Gouvernement de fait » du Togo au sujet du contentieux électoral. D’après ses explications, à sa demande d’aider les Togolais à juguler la crise née du scrutin présidentiel du 22 février 2020, la DMK a alors remis le 25 mai 2021 au G5, un « Mémorandum de sortie pacifique de crise au Togo ». Cf. encadré. Depuis lors, silence radio. Rien, absolument rien n’a été fait jusqu’à ce jour, encore que la plupart des diplomates, initiateurs du projet, ont quitté le Togo, car arrivés en fin de mission. Quant à Mme Cristina Martins Barreira qui représentait l’Union Européenne (UE) dans le G5, elle gardera le silence éternel sur le contentieux électoral au Togo, parce que ayant quitté le monde des vivants au début de ce mois de mai 2022. « Récemment un membre de ce nébuleux G5 informa la DMK qu’à la demande du Gouvernement de fait, le G5 est autodissout, subséquemment déchargé du dossier du contentieux électoral. Bref, le G5 subit les ordres d’un pouvoir liberticide et impopulaire », lança Agbéyomé. Au demeurant, l’on retiendra des diplomates du G5, « le silence de la VAR », poursuit, dépité Dr Agbéyomé qui conclut à leur complicité dans la forfaiture électorale au Togo. Mais il peut se réconforter par l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO.

En effet, le 24 mars 2022, la Cour de justice de la CEDEAO a dit le droit en faveur du candidat de la DMK, Agbéyomé Kodjo, condamnant l’État du Togo à lui payer un franc symbolique pour réparation du préjudice subi lors des évènements de 2020. Tournant important qui conforte la DMK dans sa thèse de complicité du G5. D’ailleurs, dans son tweet du 22 mai 2022, c’est-à-dire quelques jours avant celui du 25 mai marquant l’anniversaire du silence du G5, l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo présentait les diplomates du G5 à l’époque des faits comme « complices de la forfaiture électorale au Togo ». Il insistait dans son tweet que ces diplomates sont souvent prêts à confesser l’écrasante victoire du peuple dans l’intimité de leur bureau, mais s’aplatissent devant la dictature togolaise. « Il est temps de libérer vos consciences », les a-t-il conviés. Quant au Mémorandum de sortie pacifique de crise envoyé au G5 par la DMK, le journal La Manchette a pu se procurer une copie dans sa version originale (en anglais). Mais le document a été traduit en français par la rédaction du journal dans le but de garantir le confort de lecture aux abonnés.

Voici le Mémorandum

Préambule Le Togo est considéré comme l’une des dernières dictatures d’Afrique, où un État de terreur a été mis en place pendant 54 ans, maintenu par les régimes successifs Gnassingbé. Du père, Eyadema, qui régna d’une main de fer sur le Togo pendant 38 ans avant de mourir le 5 février 2005, succéda sur fond de massacre de milliers de togolais par son fils, Faure, après un coup d’État militaire et constitutionnel suivi d’une parodie d’élection. Il s’en est suivi une série de crises sociopolitiques chroniques, dont l’avant-dernière a commencé le 19 août 2017 et s’est soldée par des mois de protestations des Togolais à travers le monde. L’adoption de la feuille de route du 31 juillet 2018 lors de la 53ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO après échanges sous l’égide de deux Chefs d’État de la région ouest-africaine, devait mettre un terme à la grave crise politique au Togo. Mais, une fois de plus, le régime Gnassingbé n’a pas honoré ses engagements de régler les différends politiques par des élections législatives, locales et présidentielles consensuelles, démocratiques et transparentes. Face à cette situation qui aggrave la paupérisation croissante du pays et la violation permanente des droits de l’homme, sur fond d’impunité, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro s’est senti constamment concerné en sa qualité de doyen de l’épiscopat et ancien président du Haut Conseil de la République (Parlement de transition du Togo de 1991 à 1994) et ancien Président de la Conférence Natinale Souveraine du Togo (juillet à août 1991) pour trouver une solution à la longue et grave crise politique qui sévit dans le pays. Sensible au sort des pauvres, des laissés pour compte, des prisonniers, des spoliés, bon pasteur dans les pas de Jésus, il a donc décidé de structurer la classe politique de l’opposition et de la société civile afin que les forces du changement sont unies pour l’élection présidentielle du 22 février 2020. C’est ainsi que le Mouvement de l’archevêque Kpodzro (DMK) a été créé et a choisi le 31 décembre 2019 un seul candidat à l’élection présidentielle du 22 février 2020. Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a, malgré son grand âge, participé personnellement à la campagne de l’élection présidentielle du nord au sud, d’est en ouest afin d’amener la grande majorité des gens qui ne croyait plus à la possibilité d’une libre passation de pouvoir par les urnes, pour aller voter massivement. Ainsi, c’est une foule de militants dopés en bloc que le candidat de DMK a rencontrés dans toutes les localités du pays qu’il a traversées avec son équipe de campagne. Le 22 février 2020, le peuple togolais est sorti en masse pour accomplir son devoir civique et a massivement exprimé son profond désir de voir une passation politique pacifique du pouvoir à la tête du gouvernement, en choisissant le candidat du DMK, le Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo. L’implication de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a fait grimper la participation de 25% et a suscité un vote massif en faveur du candidat DMK. Ce raz-de-marée électoral en faveur du candidat DMK a été suivi de violations massives des droits de l’homme. Des violations pour étouffer la revendication de victoire du candidat DMK : Au soir du scrutin vers 20 heures, le domicile du Président démocratiquement élu et celui de l’archevêque ont été encerclés par les forces de sécurité, en raison de la nette victoire de DMK au premier tour. Le 23 février 2020, contre toute attente et en violation du code électoral, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé les résultats provisoires pervertis donnant le Président sortant, Faure Essozimna Gnassingbé, comme vainqueur. Jamais dans l’histoire des élections au pays, aucun sondage n’ait rendu son verdict en un temps record – 24 heures – la loi ayant prévu six jours pour le faire. Le 26 février 2020, le Département d’État américain a demandé au gouvernement d’annoncer les résultats bureau de vote par bureau de vote pour redonner de la crédibilité au processus mais le gouvernement a refusé de se conformer. La Conférence épiscopale du Togo (CET) a publié le 1er mars 2020, une lettre pastorale dans laquelle elle invité la CENI à rétablir la vérité des urnes, le gouvernement a refusé cette exhortation. L’ancien sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines Herman Cohen a tweeté la victoire de DMK par 67% et a félicité le président démocratiquement élu. Plusieurs partis politiques, la société civile avec en tête le « Front citoyen Togo Debout » et la grande les chancelleries accréditées au Togo ont remis en cause les résultats officiels et reconnu la victoire du candidat de la DMK, S.E. Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo. 7- Face à cette situation, le régime sortant a acquis une reconnaissance internationale en forgeant les signatures des chefs d’État européens (France, Allemagne), et engagé des négociations avec le vrai vainqueur pour que ce dernier reconnaisse sa victoire apocryphe en échange d’un poste de premier ministre. 8-Le Président démocratiquement élu a décliné l’offre du poste de Premier Ministre avec des milliards de FCFA, ainsi que d’autres avantages, des offres portées par des émissaires du régime sortant qui ont déclaré qu’ils ont volé l’élection présidentielle du 22 février 2020 mais qu’ils ne peuvent pas être arrêtés car ils bénéficient du soutien inconditionnel des forces armées, suivi de violations massives des droits de l’homme, comme l’attestent divers rapports crédibles. 9- La DMK a accepté le principe de rencontrer le Président sortant pour des entretiens mais dans la nuit du 20 Avril 2020, la maison du Président démocratiquement élu où l’Archevêque a élu domicile pour le protéger à cause des menaces de mort sur sa vie, était entouré d’une horde de soldats visiblement envoyés pour leur faire du mal. Mgr KPODZRO a été contraint de lancer un cri de détresse au milieu de la nuit sur les réseaux sociaux captée par une télévision internationale aux USA, Tempo Afric TV. 10- Le lendemain, 21 avril 2020, c’était la catastrophe. Le président démocratiquement élu a été arrêté en présence des membres de sa famille, de ses collaborateurs et de jeunes patriotes dans une violence inouïe sur fond d’humiliation ; Malgré ses 90 ans, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a été agressé et conduit manu militari à sa résidence à Amadahomé. 11- Le 24 avril 2020, le Président démocratiquement élu a obtenu une libération conditionnelle accompagnée de l’interdiction de parler des résultats de l’élection présidentielle. Il en est de même pour M. Marc Mondji, Assistant personnel de l’Archevêque, M. Fulbert Attisso, Coordonnateur général de la Coordination Nationale de la DMK de l’époque, et Madame Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Porte-parole du DMK à l’époque. La crise électorale se transforme ainsi en affaire criminelle. 12- Le 10 juillet 2020, S.E. Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo n’a pas honoré la 3ème convocation de doyen des juges d’instruction en raison de graves menaces liées à son élimination physique. Il s’est caché avant de s’exiler, tout comme l’assistant personnel de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, M. Marc Mondji, dont la vie était menacée comme l’archevêque luimême. 13- L’exil de l’archevêque a été rendu nécessaire, suite à une déclaration émise par la Conférence épiscopale du Togo (CET) le rendant seul responsable de ses actes politiques au service des pauvres populations vulnérables. Ainsi, suite à une visite à son domicile, les responsables de la Conférence épiscopale du Togo (CET) lui ont demandé de se retirer de toute activité politique ; une demande présentée comme émanant de Sa Sainteté le pape François par une lettre soi-disant signée par le pape lui-même et envoyée par le Nonce Apostolique de l’époque. 14- A l’issue de l’audience du 10 juillet 2020, un mandat d’arrêt international est émis contre le véritable vainqueur de l’élection présidentielle. 15- Sur la base des résultats effectifs des urnes du 22 février 2020, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo a nommé du 12 août au 9 septembre 2020 six ambassadeurs à travers le monde après avoir nommé le 2 mars 2020 un Premier Ministre, S.E. Antoine Koffi Nadjombé, et le 11 mars 2020 un ministre des affaires étrangères, M. Arnaud Kwassiga Agba. Le 18 octobre 2020, un nouveau Premier ministre a été nommé en la personne de S.E. Ben Koffi Djagba et le 19 octobre 2020, un remaniement ministériel a eu lieu avec la formation d’un nouveau gouvernement de 17 membres, afin de mieux gérer le contentieux électoral sur la scène internationale et défendre les aspirations légitimes du peuple togolais. 16- Le 27 novembre 2020, au retour d’une rencontre avec les ambassadeurs du groupe des cinq (G5 représentant la France, l’Allemagne, les USA, l’Union Européenne et la coordination des système des Nations au Togo), M. Gérard Dodzi Djossou, Président de la Commission des affaires sociales et des droits de l’homme de la DMK, a été enlevé dans la circulation à Lomé devant un feu tricolore et emmené à une destination inconnu où il a été enfermé, soumis à des tortures physiques, morales et psychologiques tout au long la nuit jusqu’à cinq heures du matin. Le 28 novembre avant d’être transféré au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC). Le 28 novembre 2020, Madame Brigitte Kafui Adjamagbo- Johnson, actuel Coordonnateur Général de la Coordination Nationale de DMK, subira le même sort après avoir été autorisée à aller rendre visite à son collègue dans les locaux de la gendarmerie (SCRIC). 17- Le 28 novembre 2020, les deux dirigeants de DMK ont été accusés « d’association de malfaiteurs et mettant en danger la sûreté intérieure de l’Etat » par le Procureur de la République, M. Essolissam Poyodi, devant libéré sous caution le 17 décembre 2020 après un tollé national et international. 18- Les enlèvements et les arrestations arbitraires sont désormais monnaie couranau Togo, et peuvent être comptés dans les rangs de journalistes, d’enseignants, de responsables politiques avec de fausses accusations visant à décapiter l’opposition, notamment la DMK afin de confisquer définitivement le pouvoir usurpé et diriger d’une main de fer. Le Togo déjà paralysé par les crimes organisés de toutes sortes, notamment les assassinats et les crimes rituels, dont le plus horrible reste celui du colonel Toussaint Bitala Madjoulba dans la nuit du 3 au 4 mai 2020. Ce dernier ayant refusé d’assassiner le Président démocratiquement élu, il a été assassiné et massacré dans son bureau du camp militaire le plus sécurisé du Togo juste après le parjure du président sortant, Faure Essozimna Gnassingbé. 19- Isaiah Dékpo, prophète et messager de Dieu, a été arbitrairement arrêté le 14 septembre 2020 pour avoir annoncé que S.E. Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo est le vrai vainqueur du scrutin. Il a été mis en examen et inculpé pour diffusion de fausses informations, menaces de mort et apologie de crimes et délits. Sa peine a été portée à 24 mois dont 12 avec sursis suite au recours interjeté par le Procureur de la République au nom du parquet de Lomé le 14 janvier 2021. Dans les liens de détention, il a perdu sa mère et n’a pas été autorisé à rendre un dernier hommage à la défunte avant son inhumation. 20- Le 22 février 2021, le député français de Haute-Garonne, Sébastien Nadot, député de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française a, dans une question écrite au gouvernement du président Macron publié au journal officiel, a dénoncé un putsch électoral contre le vrai vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février 2020 au Togo, appelant à l’activation de l’article 96 des accords ACP-UE de Cotonou. Ce parlementaire ainsi que le conseiller juridique de la DMK a appelé S.E. M. Emmanuel Macron pour l’authentification de la vraiefausse lettre de félicitations, sans aucune réponse. Ce n’est que le 7 avril 2021, lors du passage de Faure Essozimna Gnassingbé à Paris, que M. Jean-Yves Ledrian a confirmé l’authenticité de cette lettre sans convaincre personne ! 21- Le 29 avril 2021, M. Djimon Oré, ancien Ministre de la Communication, Président National de la « Front des Patriotes pour la Démocratie » (FPD) et Coordonnateur du « Creuset national pour la Transition » (CNT), a été arrêté et conduit au SCRIC pour délit d’opinion confirmant ainsi le rapport 2020/2021 d’Amnesty d’International publié début avril dernier, et qui accuse le régime illégitime du Togo de continuer à torturer les opposants politiques, restreignant les droits à la liberté de d’expression et de réunion pacifique dans un contexte de crise post-électorale lourde de persécutions des proches et collaborateurs du Président démocratiquement élu, meurtres et violences contre populations soumises au diktat de l’état d’urgence sanitaire décrété contre la pandémie de la Covid-19. 22- Le rapport 2020-2021 d’Amnesty International relève, entre autres, le recours excessif à la force, la torture et autres mauvais traitements subis par les responsables du DMK et leurs partisans. 23- Le rapport 2020 du Département d’État américain met en évidence de graves violations des droits de l’homme impliquant souvent des forces de défense et de sécurité. Le rapport va plus loin en pointant du doigt « la privation arbitraire de la vie et d’autres meurtres illégaux ou politiquement motivés ». Manifeste pour une résolution pacifique de la crise au TOGO 24- Le 4 mai 2021, le G5 a reçu une délégation nationale de la DMK avec laquelle il a discuté de trois points : la position de la DMK sur les discussions en cours entre le régime sortant et certains partis politiques et au cours de laquelle a été créée la Concertation Nationale des Acteurs Politiques (CNAP); les entraves aux activités politiques de la DMK dans les différentes régions du Togo le 24 avril 2021 ; la lettre de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro au Président Emmanuel Macron, Président de la République française. Au cours des discussions, tout en reconnaissant que le Togo traverse une grave crise politique, les ambassadeurs ont estimé qu’on ne peut pas parler de contentieux électoral au Togo. Ils justifient leur position par le fait que la DMK ne pouvait apporter la preuve de sa victoire nonobstant qu’il en est de même du côté du Président sortant. Ce faisant, ils ignorent le fait que le régime en place n’a pas été en mesure de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote comme il l’avait promis, malgré la déclaration du Département d’État américain demandant une telle publication. Dans tous cas, la position des ambassadeurs est contraire à la proposition de résolution 2019/2518 (RSP) B8 0067/2019 du Parlement européen relative à la situation au Togo ainsi que celle relative à la situation des droits humains au Togo adopté lors de la 62ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, tenue à Nouakchott (République islamique de Mauritanie) du 25 avril au 9 mai 2018. À l’issue des discussions, la DMK a été invitée à soumettre des propositions de résolution pacifique de la crise. 25- La DMK et le Gouvernement légitime du Togo sont convaincus que seuls : 1. le respect de la dignité humaine, des droits fondamentaux et de la vérité des urnes ; 2. la restauration d’un véritable Etat de droit soucieux de la mise en place d’institutions vertueuses de la République et garantissant la paix sociale ; 3. la reprise économique grâce à une mobilisation efficace des ressources intérieures et une bonne gestion des fonds publics; 4. la reprise de l’appareil administratif et de l’activité dans le secteur privé par le retour de confiance; 5. la passation pacifique du pouvoir au véritable vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février 2020, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo ; 6. Peuvent constituer les préalables indispensables pour énucléer la grave et longue crise au Togo, dans respect des instruments sous régionaux et africains, et permettre de mettre fin à plus de 54 ans de règne militaire et clanique désastreux dans le pays. 26- La situation au Togo est profondément préoccupante face au silence de la CEDEAO, l’Union Africaine (UA), l’Union européenne (UE), les États-Unis, les Nations Unies et le reste de la communauté internationale communautaire, et nécessite avant qu’il ne soit trop tard, une intervention directe de l’UE et des Nations unies pour le rétablissement de la vérité des urnes et la passation pacifique du pouvoir au Président démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo. 27- Cinq mesures préliminaires avant tout pourparler sous médiation internationale de l’UE et des nations à l’étranger (hors de l’espace CEDEAO) sont indispensables : 1. l’abandon des poursuites contre les cadres du DMK et les élus démocratiquement Président; 2. la levée du mandat d’arrêt international contre le Président démocratiquement élu avec des garanties de sécurité pour son retour au Togo ; 3. la levée des restrictions sur les activités politiques du DMK ; 4. la libération de tous les détenus politiques dont Kpatcha Gnassingbé ; 5. le retour de tous les exilés politiques depuis 2005 sans exception avec des garanties de sécurité. Le résultat attendu du dialogue Transfert pacifique du pouvoir suivi d’une transition politique inclusive avec toutes les composantes de la communauté togolaise, y compris celles actuellement au pouvoir. Amnisties et garanties de sécurité aux anciens dignitaires militaro-civils. Ordre du jour proposé pour les discussions La grave crise politique née du scrutin du 22 février 2020 La réforme des institutions de la République La cour constitutionnelle ; La CENI; La HAAC ; La cour des comptes ; Le système judiciaire ; L’armée et les Forces de Défense et de Sécurité. La fonction publique dans son ensemble ou dans son intégralité. Réformes politiques et électorales Le cadre électoral ; La carte électorale. Réformes économiques pour le retour de la confiance La gestion des industries extractives, en particulier les ressources non déclarées telles que diamants, or, émeraudes, pétrole ; La concession du Port Autonome de Lomé (PAL) ; Privatisations de diverses banques et sociétés étatiques (TOGOCOM, SOTOCO, etc.) Relance économique post-covid

La Manchette

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