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© togoactualite – « Les forces de sécurité togolaise ont tiré à bout portant et battu des personnes non armées, en tuant deux et en blessant 87 autres, y compris des femmes enceintes, au cours de représailles sur des habitants de Mango au nord du pays, après qu’un commissaire de police a perdu la vie dans des manifestations liées à l’installation d’une aire protégée, les 26 et 27 novembre derniers », c’est l’essentiel d’une déclaration rendue publique ce vendredi 11 décembre 2015 par Amnesty international, au sujet des événements survenus à Mango.
 
L’organisation de défense des droits de l’homme a dépêché dans la ville, un chercheur basé à Dakar, en la personne de François Patuel. Celui a révélé au cours de son enquête des exactions qui ont fait l’espace de moins d’un mois 8 morts dont un policier, 117 blessés dont huit par balles réelles et des maisons pillées, des femmes enceintes et des enfants battus à coup de bâtons.
 
Le rapport fait état d’un bilan sanglant avec les représailles des forces de sécurité y compris les « bérets rouges », une unité d’élite de l’armée, qui ont battu des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées avant d’incendier des véhicules.
 
« La mort du commissaire de police est déplorable et ne doit pas rester impunie. Déployer des forces de sécurité dont une unité de l’armée, qui ouvrent de manière arbitraire le feu sur une population constitue aussi un mépris flagrant pour la vie humaine et une violation du droit international », souligne le rapport.
 
« J’étais dans ma chambre quand les militaires ont défoncé la porte. Ils sont entrés et ont commencé à me battre à coup de matraques. Ils me frappaient sur tout le corps et à la tête. Ils hurlaient en disant : vous avez tué un commissaire et toi tu viens dormir ici ! aujourd’hui nous allons te tuer aussi. J’ai perdu connaissance. Ils ont pris tout mon argent. Ce sont des voisins qui m’ont emmené à l’hôpital où je suis restée pendant six jours », a déclaré une femme à Amnesty international.
 
Au début du mois e novembre, la population mangolaise protestaient contre le projet de création d’une aire protégée. La manifestation non autorisée selon les autorités, a été réprimée violemment faisant la mort de 8 personnes.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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