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Ça sent un règlement de compte la relation qu’entretient la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) avec certains nombres d’hommes des médias notamment le journaliste Max-Carmel Sanvi puisque c’est de lui qu’il s’agit. Quoique ces personnes qui sont la ligne de mire de la HAAC, ont fait, elle trouve toujours à dire. Pour la HAAC il y a de bon journalistes d’un côté et les mauvais de l’autre qu’il faut toujours punir pendant ce temps, les bons journalistes peuvent de leur côté continuer par porter atteinte à la vie des citoyens ou leaders de l’opposition.
 
En 2005, le journaliste d’origine béninoise créait son magazine « Tribune d’Afrique ». Edité au Bénin, le journal était distribué au Togo et avait plusieurs lecteurs au Togo puisqu’il faisait des révélations croustillantes sur l’actualité togolaise. Après avoir demandé au journal de régulariser sa situation en clarifiant son pays d’édition, l’institution de régulation passera à la vitesse supérieure. Le 19 avril 2012 le magazine est suspendu de parution au Togo.
 
Dénonçant la décision de la HAAC, le conseil de « Tribune d’Afrique » saisi la chambre administrative de la Cour suprême du Togo pour annulation de la décision de la HAAC. Actuellement l’affaire est pendante devant la Cour de justice de la CEDEAO.
 
Privé de canal de communication, on pensait que la HAAC allait s’arrêter là. Mais non ! Elle voit de mauvais œil le fait que le journaliste qui, décidément gêne trop, Kokou Tozoun et les siens intervient sur les médias nationaux malgré l’interdiction. Elle sort une décision interdisant aux médias officiels togolais d’ouvrir leurs colonnes ou antennes à Marx Carmel et à tout membre de son équipe rédactionnelle.
 
Max Carmel qui ne semble pas vaincu s’associe au Directeur de publication de « Destin des nations » qui transforme son journal en « Panorama ». Tant que la bête noire de la HAAC fait partie de l’équipe rédactionnelle, la HAAC trouvera à dire. La nouvelle publication ne respecte pas les formalités de changement de dénomination et donc par conséquent ne peut pas paraitre et ses journalistes ne peuvent non plus intervenir sur les Médias togolais, motive la HAAC.
 
Finalement, Max Carmel pense échapper à la HAAC en émigrant vers la toile en créant un organe en ligne, Afrikaexpress.info. Mais c’est sans compter avec la HAAC. Malgré que la loi organique en vigueur actuellement au Togo ne fait pas obligatoirement aux promoteurs des presses en ligne de se déclarer à la HAAC, l’institution trouvera l’occasion une fois encore d’interdire le lancement de ce site.
 
Mais avant d’interdire le lancement Kokou Tozoun a convoqué Carmel dans son bureau pour lui dire tout le mal qu’il pense de lui.
 
« Nous avons reçu une invitation pour une manifestation. Cherchant à savoir le gars qui a envoyé l’invitation, nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait d’un quidam mais de quelqu’un que nous connaissons bien pour avoir des procès en cours avec la personne », « il s’agit de nous donner les raisons pour lesquelles vous aviez eu l’outrecuidance de nous adresser une invitation pour le lancement d’un site qui nous Sali, qui nous a agressé », « aujourd’hui on peut vous expulser ce n’est pas parce que le Togo et le Bénin sont des pays frères qu’une personne qui arrive au Togo avec des intentions de nuire qu’on ne le mette pas hors circuit. Hors circuit veut dire hors d’état de nuire au Togo », sont les déclarations du président au cours de cette rencontre avant de qualifier plus loin le site d’Ebola ou d’œuvres de Boko Haram ou d’Hezbollah.
 
Finalement le lancement du site Afrikaexpress prévu sur le 26 septembre a été interdit. Il faut dire que le journaliste Max Carmel, très renseigné sur l’actualité togolaise, ne se prive pas aussi si l’occasion lui était donnée de faire des révélations sur ceux qui nous gouvernent. Quelques jours avant le lancement, il avait écrit un article sur le site consacré à la santé du président de la HAAC, article repris par plusieurs publications et qui avait d’ailleurs valu une mise à garde à l’hebdomadaire « Triangle des enjeux ». Selon, le journal en ligne, l’état de santé du président de la HAAC, Kokou Tozoun, s’est dégradé à la suite d’un subit déficit immunitaire et il a eu toutes les peines du monde avant d’être évacué sur Paris pour les soins.
 
Révélation qui certainement n’a pas plu à Kokou Tozoun et qui a choisi l’interdiction pour punir ce journaliste pour son indélicatesse. Mais comme si l’interdiction d’organiser une conférence de presse de lancement du site ne suffisait pas à elle seule, la HAAC vient une fois de faire entorse à la loi en prenant une décision ce 1er octobre 2014 la fermeture du siège social de ce journal en ligne.
 
De quelle loi se prévale la HAAC pour fermer le siège d’un organe de presse puisque la loi ne donne pas cette prérogative à l’institution. Pour fermer un organe et encore moins un siège, selon la loi, la HAAC doit toujours saisir la justice qui doit prendre une décision dans ce sens mais tel n’a pas été le cas. On se rappelle que la HAAC a toujours violé ces dispositions en fermant illégalement des organes de presse.
 
La HAAC et son président viennent encore de prendre le dessus sur Max Carmel, en fermant le siège du site sans rien dire sur le site mais vont- franchir le pas en interdisant également le site ? That’s the question.
 
Pour rappel, c’est Max-Carmel qui a accordé l’interview à Abass Bonfoh, l’ancien président intérimaire du Togo en 2005, interview au cours de laquelle, M. Bonfoh a déclaré qu’il n’a vu aucun cadavre en 2005. Une déclaration qui avait suscité à l’époque un tollé de la part des organisations de défense des droits de l’Homme notamment.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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